Un gage d’amour

Prière d’introduction Seigneur, je crois que tes paroles sont des paroles de vie éternelle. Au moment de commencer ce dialogue intime avec toi, je m’agenouille humblement en ta présence. Libère mon cœur de toute crainte d’abandonner ma volonté à la tienne.

Demande « Jésus, doux et humble de cœur rendez mon cœur semblable au vôtre. » Que tes paroles soient sur mes lèvres et que ta volonté soit dans mon cœur. Que je l’accomplisse en conformité avec ta loi d’amour.

Points de réflexion

1. Le commandement de l’amour. Au Moyen- âge, la jeune fille confiait un gage à son vaillant chevalier en témoignage de son amour. Ce pouvait être un pendentif, un mouchoir, une mèche de cheveux. Le Christ, lui, nous a donné un gage dans ses commandements. Beaucoup diront : « Seigneur, Seigneur ! » (Matthieu 7, 21) mais n’entreront dans son royaume que ceux qui font sa volonté. Aimer Dieu, c’est faire sa volonté et faire sa volonté c’est être aimé de Dieu.

2. L’amour n’est pas un fardeau. Commander, c’est avoir de l’autorité. Le Christ a enseigné à ses disciples que l’autorité d’un chrétien ne consiste pas à traiter de haut ses serviteurs mais plutôt à servir et à aimer les âmes confiées à ses soins. Ceci s’applique également à l’autorité des commandements. Les lois divines et celles de l’Eglise sont au service de la liberté humaine et non un joug pesant ou un obstacle à la poursuite du bonheur. Notre nature déchue résiste aux rênes des commandements comme un cheval indompté se débat contre le mors et la bride. Mais finalement, quand le cheval s’est mis au pas, il fait beaucoup plus et mieux que de paître et de trimer sans but dans les champs. Est-ce que je considère les commandements comme une répression ? Ou est-ce que par la foi je vois le Christ modeler mon cœur de façon à aimer comme les saints ?

3. « Aime et fais ce que tu veux ». Avez-vous jamais eu un ami en qui vous aviez assez de confiance pour accepter qu’il vous dise la vérité quand d’autres ne font que vous flatter ? En l’Esprit-Saint, nous avons un tel ami. Souvent nos consciences deviennent brouillées par des mystificateurs parmi notre entourage. Ils nous assurent que nous n’agissons pas si mal. « Après tout, tout le monde le fait ! » Mais dans le fond de notre cœur, nous savons que les commandements du Christ ne sont pas que des « poteaux indicateurs » ou des règles sans conséquence. Tes paroles, Seigneur, sont vérité et vie ! Aimer, c’est être libre et nous ne le sommes que lorsque nous vivons dans la vérité. C’est ainsi que nous sommes appelés à être aux yeux de Dieu. L’Esprit-Saint est avec nous jusqu’à la fin des temps pour nous rappeler avec douceur et conviction la volonté du Père pour nos vies, volonté qu’il a inscrite dans le sanctuaire de notre conscience.

Dialogue avec le Christ Esprit-Saint, accorde-moi un cœur docile qui cherche dans les paroles du Christ ce que je suis vraiment et ce que je dois être. Accorde-moi la foi nécessaire pour reconnaître dans ses commandements la clé qui ouvre mon cœur à l’amour dans la liberté et la vérité.

Résolution L’ignorance de la foi nous empêche souvent d’accepter les lois morales. Aujourd’hui, je lirai un passage du Catéchisme de l’Eglise Catholique, dans la deuxième section (à partir du no. 2052) qui concerne les Commandements, pour approfondir ma foi et les raisons qui la soutiennent.