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 - 25 avril 2024 - Saint Marc
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Vie Chrétienne

Vin nouveau, outres neuves

Saint Matthieu 9,14-17

Les disciples de Jean Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l’Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Et personne ne coud une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage. Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »

Prière d’introduction Seigneur Jésus, je crois que tu es le Fils de Dieu. Tu es venu me montrer comment vivre en enfant de Dieu. J’espère que tu transformeras ma vie afin que je vive selon ton exemple. Je t’aime, Seigneur. Que ma vie reflète ton amour pour moi.

Demande Seigneur, que j’adopte la parole de sagesse de Saint Augustin : « Unité pour l’essentiel, liberté pour le non-essentiel, charité en tout. »

Points de réflexion

1. Liberté de choisir. Pour mieux comprendre l’Evangile de ce jour il nous faut savoir que, dans l’ancienne religion juive, le jeûne était une obligation nécessaire tout en étant une discipline qu’on s’imposait librement. On imposait aux adultes de jeûner une seule fois par an en la fête du « Grand Pardon ». Mais des personnes dévotes et pieuses, notamment les Pharisiens, jeûnaient deux fois par semaine, les lundis et jeudis du lever au coucher du jour. La loi ne l’imposait pas et ils le faisaient par discipline personnelle. Dans la scène de l’évangile il ne s’agit pas du jeûne annuel demandé à chaque juif adulte mais du jeûne hebdomadaire auquel chacun était libre de souscrire ou non. On peut comparer cette pratique à celle de ceux qui vont à la messe tous les jours et non seulement le dimanche. Est-ce que les fidèles qui décident d’aller à la messe tous les jours ont le droit de critiquer ceux qui ne le font pas ?

2. Discipline spirituelle pour la bonne raison. Jésus, nous le savons bien, était un homme de prière et de jeûne. Pourtant nous le voyons ici, défendant ses disciples qui choisissent de ne pas jeûner. Serait-ce parce que le jeûne n’est pas bon pour eux ? Pas du tout. Le jeûne peut être une discipline spirituelle très bénéfique. Le but de Jésus est de montrer que le jeûne ou tout autre discipline spirituelle n’est bénéfique à quelqu’un que si on l’adopte en toute liberté et conviction, non par crainte de ce que penseront les autres si on ne le fait pas. A côté de cela Jésus nous rappelle qu’il ne faut pas traiter un élément non essentiel de la religion comme s’il était essentiel, même s’il est bénéfique spirituellement, comme l’est le jeûne.

3. Vivre la liberté des enfants de Dieu. La liberté religieuse n’était pas très appréciée dans les religions précédant le christianisme. Il était généralement entendu que l’individu suive ce que décidait la communauté. Mais dans le Christianisme, Jésus montre clairement qu’un acte religieux n’a de valeur que s’il est accompli librement et volontairement. Essayer de vivre la liberté des enfants de Dieu, caractéristique de la foi chrétienne dans un environnement de contrainte externe et d’obligations ressemblerait à mettre du vin nouveau dans une vieille outre. Ce serait un acte futile.

Dialogue avec le Christ Seigneur Jésus, pendant la Cène tu as prié pour que tous tes disciples soient uns dans la charité et la foi. Aide-moi à comprendre que cette unité s’applique à tout ce qui est essentiel à notre foi catholique, non pas à ce qui est secondaire et aide-moi à faire la différence entre les deux. Je me demande quelquefois pourquoi les autres ne voient pas l’importance de certaines dévotions et pratiques spirituelles que je trouve si bénéfiques. Que je n’oublie pas que ces dévotions et pratiques non essentielles ne sont pas demandées à ces autres croyants. Que mon zèle mal à propos n’apporte aucune division dans ton Corps Mystique. Apprends-moi à proposer ces pratiques aux autres comme moyens de renforcer leur relation avec toi mais sans les imposer ou les critiquer s’ils choisissent de ne pas les adopter. Aide-moi à suivre la maxime de saint Augustin : « Unité pour l’essentiel, liberté pour le non-essentiel, charité en tout. »

Résolution Je choisirai une personne qui a besoin de la grâce de Dieu et j’offrirai tous mes sacrifices et dévotions aujourd’hui pour elle.



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