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 - 15 avril 2024 - Saint Paterne
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7 Grandes Vérités sur Adam et Ève

L’un des piliers de l’athéisme moderne va-t-il enfin s’écrouler ? Aux Etats-Unis, la bataille fait rage entre les partisans de l’Intelligent Design et les défenseurs acharnés du Darwinisme. Georges Bush a annoncé récemment qu’il désirait que le Darwinisme ne soit pas la seule option enseignée dans les écoles pour expliquer la théorie de l’évolution. Dans plusieurs Etats, les opposants se retrouvent devant les tribunaux pour débattre sur l’origine de l’homme, et les darwinistes se distinguent particulièrement par leur manque d’ouverture au dialogue, qui est pourtant le principe même de toute science.

Catholique.org vous propose une série d’articles pour vous rappeler la position de l’Eglise catholique sur l’origine de l’homme. Parce que le texte de la Genèse mêle sans cesse le symbolisme aux faits historiques, il est bien difficile de savoir où se trouve la frontière entre les deux. Voici quelques repères entre le mythe et la réalité, en sept questions :

1- Adam et Ève ont-ils vraiment existé ?

Oui, et c’est même un dogme de foi (DENZINGER : Magistère pour l’Eglise, nº 787-792).

L’Église affirme qu’Adam et Eve ont vraiment existé, qu’ils sont nos premiers parents « humains » et que, avant d’avoir commis le péché originel, ils étaient dans un état de « sainteté et de justice originelle » (Concile de Trente : DS 1511) : ils jouissaient de l’amitié de Dieu ; ils ne pouvaient ni souffrir, ni mourir ; le monde leur était soumis ; dans leur cœur régnait une parfaite harmonie. (CEC 374 - 379)

Comment s’appelaient-ils vraiment ? Personne ne le sait. Mais le second récit de la Genèse ne doit pas être interprété comme un récit poétique dans lequel ce couple représenterait « toute l’humanité » et leur péché « tous nos péchés » (CEC 390 ; voir aussi Humani Generis 30).

En 1966, lors d’un Symposium de théologie sur « le Péché originel et les sciences naturelles modernes », le Pape Paul VI a condamné sévèrement les théologiens qui « partant du préjugé du polygénisme, nient, plus ou moins clairement, que le péché duquel proviennent tant de maux pour l’humanité, ait été avant tout la désobéissance d’Adam, le premier homme ». Car cela reviendrait à dire que Dieu a fait l’homme mal. Et cela diminuerait considérablement le sens de la rédemption opérée par le Christ (CEC 389). La foi nous dit avec certitude que Dieu est la source de tout bien. Sa Création était parfaite. Le mal provient du péché originel.

2- Adam et Ève avaient-ils un nombril ?

Autrement dit : Adam et Ève ont-ils eu des parents (évolution) ou ont-ils été créés directement par Dieu (créationnisme) ? L’Église n’a pas tranché. Nous ne le saurons définitivement qu’au ciel.

La foi nous enseigne que si Dieu est Tout-Puissant, il a pu faire l’homme « à part », c’est-à-dire hors du circuit de l’évolution. Il est néanmoins probable qu’Adam et Ève aient été enfantés par le dernier « chaînon » de l’évolution, c’est-à-dire par une espèce très semblable à l’homme, mais dans laquelle Dieu n’avait pas encore insufflé une âme spirituelle... Cependant, l’intervention directe de Dieu est absolument nécessaire pour la création de l’homme, tant du premier dans le temps (Adam) que pour chacun d’entre nous (à la conception) : l’âme humaine ne peut provenir de la matière.

Certains pensent que ces données contredisent la science. Ceux qui affirment cela devraient jeter un coup d’œil sur ce que disent certains scientifiques des plus hautes instances académiques comme Michael Denton, professeur à l’université d’Otago et ancien directeur du centre de génétique de Sydney, Rémy Chauvin, professeur émérite á la Sorbonne et ancien Maître de recherche au CNRS en biologie ou encore le professeur Jérôme Lejeune†, qui a découvert la Trisomie 21.

Notez bien : ces scientifiques ne nient pas la théorie de l’évolution, mais l’évolutionnisme : une évolution linéaire qui marche à coup de hasard et de sélection naturelle. Celle-ci peut justifier éventuellement des petites évolutions sur des organismes simples (micro-évolution), mais ne peut pas expliquer la formation des organismes complexes (macro-évolution) qui exige un nombre incalculable de mutations génétiques pour chaque évolution positive.

C’est pourquoi de nombreux scientifiques pensent aujourd’hui que l’évolution n’est pas linéaire, mais saltatoire. Le problème, c’est que cette théorie de l’évolution « qui fait des sauts » ne plait guère à certaines idéologies athées. On se demande pourquoi...

3- Les parents d’Adam étaient-ils des hommes ?

Le texte de la Genèse précise qu’à l’heure de créer l’homme, Dieu a pris de « la poussière du sol » pour la modeler, avant « d’insuffler dans ses narines une haleine de vie ». (Gn 2, 7). Cette « poussière du sol », que d’autres Bibles traduisent comme « glaise » ou tout simplement « terre », pourrait signifier d’une façon imagée que nos premiers parents ont été créés à partir d’une matière préexistante. Certains exégètes pensent que cette matière préexistante désigne le dernier chaînon de l’évolution avant l’apparition de l’homme. D’autres pensent qu’elle désigne le même Adam, avant de recevoir de Dieu l’âme spirituelle.

Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que les parents d’Adam n’étaient pas des hommes. Quand ils sont morts, ils ne sont allés ni au ciel, ni en enfer et encore moins au purgatoire. Ils ont tout simplement « cesser d’exister » comme tous les autres animaux. Car les animaux ne possèdent pas d’âme spirituelle. Le principe qui les fait vivre, bien que parfois complexe et proche de l’homme, reste lié à la matière.

L’homme, en revanche, possède quelque chose en plus : une intelligence et une volonté qui lui permet d’être le sujet de ses actes, de substituer l’instinct et les passions par des décisions personnelles, et d’en être responsable. À juste titre, Saint Thomas d’Aquin place l’homme à cheval entre l’ange et la bête : de l’ange, il a l’esprit, l’intelligence, la volonté et l’immortalité. De l’animal, il a tout le reste : les passions, l’instinct, les sentiments. Quant à la mortalité, il l’a aussi, mais d’une façon qui n’est pas définitive.

4- L’homme a-t-il vraiment été créé avant la femme ?

Il y a deux récits dans la Genèse qui racontent la création de l’homme et de la femme. Le premier affirme que Dieu a créé simultanément Adam et Ève, à son image (Gn 1, 27). Le second précise que Dieu a créé l’homme en premier, puis la femme, en la façonnant à partir d’une côte de son mari (Gn 2, 21-23). Mais les deux versions ne s’opposent pas, car le deuxième texte, d’une grande richesse symbolique, exprime une vérité de caractère ontologique, et non chronologique, comme l’ont commenté certains pères de l’Eglise, au VIème siècle.

Le premier récit souligne l’égalité naturelle de l’homme et de la femme : Dieu les a créés « en un seul acte » et leur a donné une mission commune : celle de croître, de se multiplier, de remplir la terre et de la dominer (Gn 1, 28). Le deuxième récit souligne la complémentarité de l’homme et de la femme : Bien que tous deux aient été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, la côte d’Adam symbolise le fait que la femme procède de l’homme, comme l’Esprit-Saint procède du Père sans être pour autant être son fils. Toutes proportions gardées, bien sûr.

Que signifie que l’homme est le principe de la femme, sans pour autant être sa cause ? Tout simplement que l’homme est fait pour la femme, et la femme pour l’homme. Comme le témoigne le cri de joie d’Adam, lorsqu’il découvre sa femme : « Cette fois, celle-ci est os de mes os et chair de ma chair ; celle-ci sera appelée femme (Isha), parce qu’elle a été prise de l’homme (Ish). » (Gn 2, 23).

Il est en effet propre aux personnes de vivre en communion. Le second récit de la Genèse indique que l’homme n’a pas été fait pour vivre avec l’autre, mais pour l’autre.

5- Chassés du paradis... pour une pomme ?

Une erreur commune consiste à penser que la gravité de nos péchés se mesure à la quantité de mal que nous avons fait. Le regard de Dieu est différent : Il scrute d’abord notre cœur, car, dans le fond, c’est la seule chose qui Lui importe vraiment.

Tout le drame de l’humanité se joue dans le cœur de l’homme disait Tolkien, et c’est vrai : aux yeux de Dieu, une personne qui cherche à être parfaite, par orgueil, sera jugée plus sévèrement qu’un bandit qui se repend. Jésus l’a affirmé plus d’une fois.

Le péché originel est l’expression la plus évidente de cette vérité. Peut-il y avoir une action plus insignifiante que celle de manger un fruit ? Le péché n’a pas consisté à manger un fruit, mais à désobéir. Car l’obéissance requiert la foi ; La foi requiert l’amour ; Et l’amour, l’humilité.

Or, nous dit saint Paul, tout comme c’est par la désobéissance d’Adam que nous étions devenus pécheurs et ennemis de Dieu, c’est par l’obéissance du Christ que nous sommes justifiés et sauvés (Rom 5, 19). Cette obéissance du Christ est le moyen choisi par Dieu et accepté par Jésus, pour sauver le monde et lui rendre l’héritage des cieux ; elle était une expiation de la désobéissance d’Adam, notre premier père ; et nous allons à Dieu en unissant notre obéissance à celle du Christ Jésus, devenus notre tête et notre chef.

Toutes les misères d’Adam sont tombées sur nous parce que nous avons été solidaires de son péché ; nous avons part à toutes les bénédictions qui débordent du Christ Jésus quand nous participons à son obéissance.

6- Les enfants d’Adam et Ève se sont-ils mariés entre frères et sœurs ?

Le livre de la Genèse nous apprend que nous descendons tous d’Adam et Ève. C’est même une vérité de foi. Cela implique donc que leurs enfants se sont reproduits entre frères et soeurs... Pourtant, dans le livre du Lévitique, où sont rédigées les prescriptions de la loi juive - d’inspiration divine - on peut lire cette condamnation : « L’homme qui prend pour épouse sa sœur (...) commet une ignominie. Ils seront exterminés sous les yeux des membres de leur peuple. » Lev 20, 17. Alors, comment Dieu aurait-il pu permettre et encourager un acte tellement contraire à ses propres commandements ?

Précisons tout d’abord que Dieu ne se contredît pas : il permet parfois certains « moindres maux » à cause des circonstances, comme par exemple le divorce qui fut autorisé par Moïse, puis condamné par Jésus (Mt 19,8).

Les enfants d’Adam et Ève pouvaient-ils se reproduire avec les avatars du dernier stade de l’évolution avant l’homme ? Non, parce qu’une fois la race humaine créée, il ne pouvait pas y avoir de « retour en arrière » dans l’évolution. La différence entre l’homme et l’animal est ontologique. Dieu ne pouvait pas autoriser une telle union... la nature non plus. Les enfants d’Adam et Ève se sont donc nécessairement reproduits entre eux. Et avec la bénédiction de Dieu, en plus.

Il est donc difficile d’éclairer cette question, mais offrons au moins une piste biologique : Le brassage humain permet en effet de suppléer les déficiences génétiques que nous avons tous sur les milliards de gènes qui composent nos chromosomes. Mais ce qui est vrai pour nous, ne l’était pas pour les premières générations d’hommes et de femmes. Nos déficiences génétiques proviennent du fait que nous sommes, en quelque sorte, des « photocopies de photocopies de photocopies... » Alors qu’Adam et Ève étaient les originaux, et leurs enfants, les premières copies. Leur génome était sans défaut, puisqu’ils sortaient tout juste des mains du Créateur. Biologiquement, leur union était donc possible.

Mais l’objection morale et religieuse, il est vrai, demeure.

7- Après la mort, on sera de nouveau comme Adam et Ève ?

La réponse est non, mais bien peu le savent ! Le Paradis promis à ceux qui l’auront mérité sera indiciblement mieux que celui dans le lequel vivaient nos premiers parents parce que nous verrons ce que nos premiers parents ne voyaient pas encore : Dieu.

A quoi cela ressemblera ? Nous ne pouvons pas l’imaginer, à cause des limites de notre nature et du péché qui a obscurci notre intelligence. Saint Thomas d’Aquin précise que voir Dieu, c’est un peu comme voir le soleil en face : Sans la grâce de Dieu, c’est impossible. Tout ce que nous savons, c’est que notre coeur sera dans une louange perpétuelle... et sans cesse nouvelle, de sorte qu’on ne pourra jamais « se lasser » de contempler la gloire de Dieu.

Il est difficile de décrire avec des simples mots la « vision béatifique ». Cette réalité est trop grande et trop sublime pour se laisser capturer par des concepts humains. Une image, cependant, peut nous aider à comprendre ce mystère :

Si Dieu est comme le soleil, notre âme est comme un miroir, posé au milieu de la création. Le miroir ne produit pas de lumière, mais il la reflète et l’amplifie. Avant le péché originel, le miroir était intact, mais n’était pas dirigé vers le soleil. Le péché originel a brisé le miroir en morceaux, sans le détruire entièrement. Par sa passion, Jésus nous a obtenu les moyens de « recoller » les pièces du miroir de notre âme (les sacrements). Au ciel, ce miroir sera complètement purifié... et enfin dirigé vers le soleil.



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