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 - 16 mai 2024 - Saint Simon Stock
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Référendum : le vote des catholiques en question

En France, le référendum du 29 mai sur l’adoption du traité établissant une Constitution pour l’Europe fait débat et le résultat semble incertain. A ce propos, il est rappelé que le vote est un devoir pour les catholiques comme l’enseigne le Catéchisme de l’Eglise catholique :
   «  La soumission à l’autorité et la co-responsabilité du bien commun exigent moralement le paiement des impôts, l’exercice du droit de vote, la défense du pays » (art 2240)
 L’Eglise souligne aussi que le vote doit se faire selon sa conscience, qui est le critère immédiat de la moralité. De même, il doit s’orienter en fonction du bien commun de la société et non des intérêts particuliers. Le catéchisme définit le bien commun comme « l’ensemble des conditions sociales qui permettent aux groupes et aux personnes d’atteindre leur perfection, de manière plus totale et plus aisée »(art 1924)

Début mars, la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE) a proposé une évaluation de la constitution, le texte de cette évaluation est disponible sur son site :
http://www.comece.org/.
   Après avoir relevé les principales nouveautés institutionnelles du texte, la COMECE s’attache au préambule où elle regrette l’absence de référence explicite à Dieu et aux racines chrétiennes de l’Europe. Elle souligne néanmoins que ce préambule fait implicitement référence à la chrétienté et que la plupart des valeurs qu’il défend sont d’ origine chrétienne.
De plus, elle remarque que la constitution promet un dialogue «  ouvert, transparent et régulier » entre les Eglises et l’Union.
  La Chartre des droits fondamentaux, intégrée dans la constitution, comporte quant à elle une référence à la liberté de religion et à lutte contre les discriminations fondée sur la religion.
  Dans la dernière partie de son évaluation, la COMECE analyse la constitution du point de vue de l’anthropologie chrétienne. L’attention accrue dans la constitution de vouloir placer les êtres humains au centre de toutes les actions de l’Union est soulignée. La COMECE reproche toutefois au traité de ne pas faire le lien entre la liberté individuelle de l’homme et sa nature sociable et de ne pas mettre en évidence la nature transcendante de l’homme.
  La COMECE montre aussi la nécessité d’avoir un vrai débat dans les pays procédant au référendum, «  qui repose sur une connaissance précise du traité constitutionnel, fondée sur son contenu et son impact sur l’avenir de l’Europe ».

La Curie romaine avait récemment exprimé quelques réserves sur le fonctionnement des institutions européennes. L’affaire Buttiglione, catholique et ami de Jean-Paul II, débarqué en 2004 de son poste de commissaire pour avoir affiché ses convictions peut susciter l’inquiétude. Le cardinal Sodano, secrétaire d’Etat au Vatican, avait affirmé que les catholiques étaient "en danger d’être victimes d’isolement et de discrimination" dans cette Europe.
  De même, l’entrée possible de la Turquie en Europe et le refus de mentionner les racines chrétiennes de l’Europe dans le préambule de la Constitution peuvent constituer des motifs de refus, pour une partie des catholiques, de la construction européenne telle qu’elle se fait actuellement.
  On peut aussi remarquer dans la constitution que seul le clonage reproductif est interdit dans la chartre ce qui laisse la porte ouverte au clonage thérapeutique condamnée par l’Eglise du fait que l’utilisation des cellules souches de l’embryon créé par clonage conduit à une manipulation et une instrumentalisation de la vie humaine.

Il appartient donc à tous les catholiques français de s’informer suffisamment sur cette Constitution afin de voter le 29 mai suivant sa conscience et en fonction du bien commun.



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