Catholic.net International English Espanol Deutsh Italiano Slovensko
 - 19 avril 2024 - Sainte Emma de Sangau
Vous êtes ici: Autres chrétiens » « Réfléchir au drame de la division des chrétiens et prier pour l’unité »
 

Analyses

« Réfléchir au drame de la division des chrétiens et prier pour l’unité »

La grande semaine de prière pour l’unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier 2006 permet, souligne le pape Benoît XVI, « de réfléchir au drame de la division des chrétiens et de prier pour l’unité ».

Benoît XVI a en effet consacré sa catéchèse de l’audience générale, en la salle Paul VI du Vatican en présence de quelque 8 000 visiteurs, à la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qui est traditionnellement fixée à la semaine du 18 au 25 janvier dans de nombreuses régions du monde. Dans l’hémisphère sud elle est parfois organisée autour de la Pentecôte.

Le pape commentait le texte qui donne le thème de cette semaine : « Si deux d’entre vous, sur la terre, unissent leurs voix pour demander quoi que ce soit, cela leur sera accordé par mon Père qui est aux cieux » (Mt 18,19) ».

Un rendez-vous important

« Cette assurance solennelle de Jésus à ses disciples soutient également notre prière, disait le pape. Aujourd’hui, commence la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens » désormais traditionnelle, un rendez-vous important pour réfléchir sur le drame de la division de la communauté chrétienne et demander ensemble à Jésus lui-même : « que tous soient un, pour que le monde croie » (Jn 17,21) ».

Rassemblés par la foi en Jésus Christ

Le pape ajoutait : « Nous le faisons nous aussi aujourd’hui ici, en harmonie avec une grande multitude dans le monde. En effet, la prière « pour l’union de tous » concerne selon des formes, des temps et des modes différents les catholiques, les orthodoxes et les protestants, rassemblés par la foi en Jésus Christ, unique Seigneur et Sauveur ».

Au centre de la question œcuménique, l’obéissance à l’Evangile

Benoît XVI rattachait la semaine de prière pour l’unité au concile en disant : « La prière pour l’unité fait partie de ce noyau central que le Concile VaticanII appelle « l’âme de tout l’œcuménisme » (Unitatis redintegratio, n. 8), un noyau qui comprend précisément les prières publiques et privées, la conversion du cœur et la sainteté de vie. Cette vision nous ramène au centre de la question œcuménique qui est l’obéissance à l’Evangile pour accomplir la volonté de Dieu, avec son aide nécessaire et efficace. Le Concile l’a explicitement signalé aux fidèles en déclarant : « plus étroite, en effet, sera leur - notre - communion avec le Père, le Verbe et l’Esprit Saint, plus ils pourront rendre intime et facile la fraternité mutuelle » (ibid., n. 7) ».

Ce qui distingue le mouvement œcuménique de tout autre initiative

Le pape insistait sur les éléments qui constituent la base de la communion entre les chrétiens : « Les éléments qui, malgré la division permanente, rassemblent encore les chrétiens, permettent la possibilité d’élever une prière commune à Dieu. Cette communion dans le Christ soutient tout le mouvement œcuménique et indique le but même de la recherche de l’unité de tous les chrétiens dans l’Eglise de Dieu. Cela distingue le mouvement œcuménique de tout autre initiative de dialogue et de relations avec les autres religions et idéologies. L’enseignement du décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II avait également été précis à ce propos : « A ce mouvement vers l’unité, qu’on appelle le mouvement œcuménique, prennent part ceux qui invoquent le Dieu Trinité et confessent Jésus pour Seigneur et Sauveur » (ibid., n. 1) ».

Concile Vatican II interprète en substance ce que dit Jésus

« Les prières communes qui se déroulent dans le monde entier, en particulier au cours de cette période, ou bien autour de la Pentecôte, expriment en outre la volonté d’engagement commun pour le rétablissement de la pleine communion de tous les chrétiens, soulignait encore le pape. Ces prières communes sont « assurément un moyen efficace de demander la grâce de l’unité » (ibid., n.8). Avec cette affirmation, le Concile Vatican II interprète en substance ce que dit Jésus à ses disciples, auxquels il assure que si deux personnes s’unissent sur terre pour demander quelque chose au Père qui est dans les cieux, il l’accordera « car », là où deux où trois sont réunis en son nom, il est au milieu d’eux. Après la résurrection, il assure encore qu’il sera toujours avec eux « pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). C’est la présence de Jésus dans la communauté des disciples et dans notre prière, qui en garantit l’efficacité. Au point de promettre que « tout ce que vous lierez sur la terre sera tenu au ciel pour lié, et tout ce que vous délierez sur terre sera tenu au ciel pour délié » (Mt 18,18) ».

Dieu a beaucoup donné sur le chemin vers l’union

Comme au jour de son élection et de sa première homélie-programme, le 19 avril dernier, le pape insistait sur les progrès effectués dans le rapprochement entre les chrétiens : « Mais ne nous limitons pas à implorer, disait-il. Nous pouvons également rendre grâce au Seigneur pour la nouvelle situation créée au prix de nombreux efforts par les relations œcuméniques entre les chrétiens dans une fraternité retrouvée, pour les profonds liens de solidarité établis, pour la croissance de la communion et pour les points de convergence atteints - certes de manière inégale - entre les divers dialogues. Il existe de nombreuses raisons de rendre grâce. Et s’il reste encore beaucoup à espérer et à faire, n’oublions pas que Dieu nous a beaucoup donné sur le chemin vers l’union ».

L’avenir est devant nous

« C’est pourquoi nous lui sommes reconnaissants pour ces dons. L’avenir est devant nous, déclarait Benoît XVI. Le Saint-Père Jean-Paul II d’heureuse mémoire - qui a tant œuvré et souffert pour la question œcuménique - nous a opportunément enseigné que « reconnaître ce que Dieu nous a déjà accordé est la condition qui nous prédispose à recevoir des dons encore nécessaires, pour porter jusqu’à son achèvement l’action œcuménique en faveur de l’unité » (Ut unum sint, n. 41). Chers frères et sœurs, continuons donc à prier, car nous sommes conscients que la sainte cause du rétablissement de l’unité des chrétiens dépasse nos pauvres forces humaines et que l’unité définitive est un don de Dieu ».

Le pape annonçait lui-même sa deuxième visite à la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, la semaine prochaine : « C’est dans ce sens et avec ces sentiments que je me rendrai sur les traces du Pape Jean-Paul II mardi prochain, 25 janvier, fête de la conversion de l’Apôtre des Nations, dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs, pour prier avec nos frères orthodoxes et protestants : prier afin de rendre grâce pour tout ce que le Seigneur nous a accordé ; prier afin que le Seigneur nous guide sur les voies de l’unité ».

Enfin, aux visiteurs de langue française, le pape disait : « Je salue cordialement les pèlerins francophones présents ce matin, en particulier les jeunes de l’école de Rocroy Saint-Léon, de Paris. Puisse votre séjour à Rome être une occasion de grandir dans la foi, l’unité et la confiance dans le Christ. A tous, j’accorde bien volontiers la Bénédiction apostolique ».



Accueil | Version Mobile | Faire un don | Contact | Qui sommes nous ? | Plan du site | Information légales