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 - 19 avril 2024 - Sainte Emma de Sangau
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Analyses

Inde : 10 millions de filles avortées en 20 ans

La revue médicale « The Lancet » publie une étude sur le déficit de naissance de filles en Inde, indique la revue de presse de la Fondation Jérôme Lejeune (genethique.org).

Les équipes de Prabhat Jha (université de Toronto, Canada) et de Rajesh Kumar (université de Shandigahr, Inde) ont mené, en 1998, un recensement en Inde sur 1,1 million de ménages. Ils ont étudié le rapport entre naissances masculines et naissances féminines pour plus de 133.700 naissances intervenues en 1997.

Ainsi sur ces 20 dernières années, 10 millions de foetus féminins auraient été victimes d’avortement. Ce chiffre s’élève à 100 millions dans le monde, si l’on ajoute la Chine, l’Afghanistan, le Pakistan et la Corée du Sud, qui sont confrontés au même phénomène.

Depuis 1994, il est interdit en Inde de faire des examens prénataux pour connaître le sexe du foetus et de pratiquer une interruption de grossesse sur ce seul critère mais cette loi « est souvent ignorée » explique les chercheurs.

D’après l’étude, les facteurs ne sont pas religieux mais plutôt socioculturels. Ainsi, l’étude montre que plus le niveau d’éducation de la femme est élevée, plus le sex-ratio est défavorable aux filles. Le déficit peut être deux fois plus élevée chez une femme « éduquée » que chez une femme illettrée.

En Occident il est né, entre 1997 et 2002, 103 à 106 garçons pour 100 filles. En Inde, sur cette même période le sex-ratio est passé de 899 à 892 filles pour 1 000 garçons.

Dans les familles où le premier enfant est une fille, il naît en second 759 filles pour 1 000 garçons. Lorsque les deux premiers enfants sont des filles, le ratio pour le troisième est de 719 filles pour 1 000 garçons. Actuellement en Inde, chez les enfants âgés de zéro à six ans, on dénombre aujourd’hui 927 filles pour 1 000 garçons.

Shirish S.Sheth, du Breach Candy Hospital de Bombay, indique en commentaire de l’étude : « l’infanticide féminin du passé s’est raffiné et est devenu une technique aiguisée sous ces nouveaux atours ».

Il rappelle qu’en 1986, les sociétés d’obstétrique et de gynécologie d’Inde avaient déclaré « le foeticide » féminin « crime contre l’humanité ».

On peut consulter en ligne l’étude « Missing female births in India ».



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