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 - 19 avril 2024 - Sainte Emma de Sangau
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Analyses

« Oui » à l’alimentation et à l’hydratation des personnes dans le coma

« Oui. L’administration de nourriture et d’eau (...) est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné de maintien de la vie », déclare la congrégation pour la Doctrine de la foi.

Le préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, le cardinal William Levada, et Mgr Angelo Amato, S.D.B., secrétaire, signent cette réponse aux questions des évêques des Etats-Unis sur l’alimentation et l’hydratation artificielle, en date du 1er août.

Ces réponses ont été approuvées par le pape Benoît XVI : « Le Souverain Pontife Benoît XVI, au cours de l’audience accordée au cardinal préfet soussigné, a approuvé les présentes réponses, décidées par la session ordinaire de la Congrégation, et en a ordonné la publication ».

La première question est formulée ainsi : « L’administration de nourriture et d’eau (par des voies naturelles ou artificielles) au patient en "état végétatif", à moins que ces aliments ne puissent pas être assimilés par le corps du patient ou qu’ils ne puissent pas lui être administrés sans causer une privation grave sur le plan physique, est-elle moralement obligatoire ? »

La congrégation romaine répond : « Oui. L’administration de nourriture et d’eau, même par des voies artificielles, est en règle générale un moyen ordinaire et proportionné de maintien de la vie. Elle est donc obligatoire dans la mesure et jusqu’au moment où elle montre qu’elle atteint sa finalité propre, qui consiste à hydrater et à nourrir le patient. On évite de la sorte les souffrances et la mort dues à l’inanition et à la déshydratation ».

La seconde question porte sur l’interruption de cette alimentation ou cette hydratation. Elle est formulée ainsi : « Peut-on interrompre la nourriture et l’hydratation fournies par voies artificielles à un patient en "état végétatif permanent", lorsque des médecins compétents jugent avec la certitude morale que le patient ne reprendra jamais conscience ? »

La réponse est très claire : « Non. Un patient en "état végétatif permanent" est une personne, avec sa dignité humaine fondamentale, à laquelle on doit donc procurer les soins ordinaires et proportionnés, qui comprennent, en règle générale, l’administration d’eau et de nourriture, même par voies artificielles ».

Tout en reconnaissant comme un devoir moral de ne pas interrompre l’alimentation et l’hydratation des personnes dans un coma prolongé, la congrégation pour la Doctrine de la foi apporte quelques précisions dans un commentaire argumenté.

Ce commentaire fait observer que, tout en affirmant que « l’administration de nourriture et d’eau est moralement obligatoire en règle générale, la Congrégation n’exclut pas que, dans certaines régions très isolées et extrêmement pauvres, l’alimentation et l’hydratation artificielles ne puissent être matériellement possibles (Ad Impossibilia Nemo Tenetur) ».

« Toutefois demeure l’obligation d’offrir les soins minimaux disponibles et de procurer, si possible, les moyens nécessaires pour un soutien vital convenable », affirme le document.

« Par ailleurs, on n’exclut pas que, en cas de complications, le patient ne réussisse pas à assimiler la nourriture et la boisson ; leur administration devient alors totalement inutile », ajoute le document.

« Enfin, on n’écarte pas de manière absolue la possibilité que, dans quelques rares cas, l’alimentation et l’hydratation artificielles puissent comporter pour le patient une excessive pénibilité ou une privation grave au plan physique lié, par exemple, à des complications dans l’emploi d’instruments », fait encore remarquer ce commentaire.

« Ces cas exceptionnels n’enlèvent cependant rien au critère éthique général, selon lequel l’administration d’eau et de nourriture, même par des voies artificielles, représente toujours un moyen naturel de conservation de la vie et non un traitement thérapeutique. Son emploi devra donc être considéré comme ordinaire et proportionné, même lorsque l’état végétatif se prolonge », rappelle le document.

Pour appronfondir le sujet : http://qe.catholique.org/363-euthanasie/



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