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 - 19 avril 2024 - Sainte Emma de Sangau
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La Toussaint, fête de tous les saints

1er novembre : fête de tous les saints

Dès les débuts de l’Église, les Chrétiens ont célébré chaque année le jour anniversaire de la mort des différents martyrs. Par ailleurs, au IVème siècle, on eut, en Orient, l’idée d’instituer une fête pour célébrer ensemble tous les saints. Elle fut fixée au dimanche qui suit la Pentecôte, c’est-à-dire à la fin du temps pascal. Certaines Églises d’Occident se mirent à célébrer, à cette même date, une fête semblable.

Mais, à Rome, à partir du début du VIème siècle, cette fête fut célébrée le 13 mai. Pourquoi ce jour-là ?

En l’an 609, l’Empereur de Constantinople Phocas fit cadeau au pape Boniface IV du Panthéon (un temple païen, érigé à Rome au 1er siècle avant J.C. et reconstruit au IIème siècle après J.C. en l’honneur de « tous les dieux » : c’est le sens même du mot « Panthéon »).

Le pape y fit transporter des ossements de martyrs provenant des catacombes et, le 13 mai 609, il consacra ce monument qui devint ainsi une église dédiée à Sainte Marie aux Martyrs.

Tous les ans, le 13 mai, on célébrait l’anniversaire de la consécration de cette église. Les Chrétiens venaient très nombreux assister à cette fête en l’honneur des martyrs et de « tous les saints ». En ce lieu, le culte de tous les saints avait symboliquement succédé au culte de tous les dieux.

Mais, au IXème siècle, dans certaines Églises d’Occident (Gaule, Irlande, Angleterre, Bavière), on célébrait la fête de tous les saints le 1er novembre. A cette époque, il ne faut jamais l’oublier, chaque Église avait ses usages liturgiques propres : c’est seulement à partir du XVIème siècle que l’Église de Rome réglementera la liturgie pour toutes les Églises d’Occident.

L’Église de Rome elle-même adopta la fête du 1er novembre. En effet, beaucoup de pèlerins venaient à Rome pour la fête du 13 mai et à cette époque de l’année, le ravitaillement était difficile puisque les moissons n’avaient évidemment pas encore eu lieu. Il était plus facile de procurer de la nourriture aux pèlerins au début de novembre.

C’est ainsi qu’à Rome la fête de la Toussaint passa du 13 mai au 1er novembre. Et, peu à peu, toutes les Églises occidentales adoptèrent cette date.

Quant aux Églises Orthodoxes, toujours attachées très fidèlement aux traditions des premiers siècles, elles continuent à célébrer la fête de tous les saints le dimanche qui suit la Pentecôte.

2 novembre : commémoration de tous les fidèles défunts

Au Moyen Âge, on prit l’habitude, dans les monastères, de célébrer chaque année la commémoraison de tous les défunts de la communauté. La date était variable selon les monastères.

Saint Odilon, abbé de Cluny de 994 à 1049, fixa, pour son monastère, cette commémoraison au lendemain de la fête de la Toussaint, c’est à dire au 2 novembre : ainsi, après avoir fêté tous les saints, on priait le lendemain pour tous les défunts.

Cet usage du monastère de Cluny se répandit d’abord dans les Églises de Gaule et d’Angleterre, puis, au XIIème siècle, dans certains diocèses d’Italie. L’Église de Rome, elle-même, adopta au XIVème siècle cette fête du 2 novembre qui se répandit ensuite dans tout l’Occident.

Dans le calendrier de nos frères orthodoxes, on ne trouve pas un jour unique pour la commémoraison des défunts : cette commémoraison se fait plusieurs fois au cours de l’année liturgique.

La Toussaint souvent considérée - à tort - comme le jour des défunts

Il est clair que le climat de la célébration du 2 novembre (prière d’intercession pour les défunts) est très différent de celui de la fête du 1er novembre (participation à la joie des saints). Si les ornements sont de couleur violette le 2 novembre, ils sont de couleur blanche le 1er.

Mais, comme la fête du 1er novembre est un jour férié (alors que le 2 novembre ne l’est pas), c’est le 1er novembre que beaucoup de gens vont au cimetière et cela les conduit à penser que ce 1er novembre est la commémoraison des défunts.

Certes, rien n’interdit de prier pour les défunts le 1er novembre, mais, ce jour-là, il faudrait aussi savoir lever les yeux vers le ciel et se réjouir de voir les saints y chanter, dans la joie, la louange de Dieu.



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