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 - 30 décembre 2024 - Saint Roger
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Questions Essentielles

Quelles relations possibles pour un laïc vis-à-vis de la Fraternité Saint Pie X ?

1) Un fidèle peut-il assister à une messe de la Fraternité et y communier ?

Un fidèle ne peut pas plus assister à une Messe et y communier qu’il ne le ferait pour une Messe dans une église orthodoxe (laquelle demande permission expresse des évêques respectifs). La présence réelle du Christ s’y trouve évidemment, les prêtres étant de vrais prêtres. Mais la communion ecclésiale ne s’y trouve pas, c’est pourquoi il ne faut ni communier ni même y aller. Cela, eu égard à la réalité d’une rupture, eu égard aussi à la nécessité de se refuser au jeu de la confusion, volontiers entretenue par la Fraternité.

Toute présence est un acte public : elle est, de fait, assimilée à une communion et à une approbation. Les fidèles devront se poser les mêmes exigences s’ils doivent se confesser, baptiser leurs enfants, s’ils sont conviés à un mariage célébré par un prêtre de la Fraternité, à plus forte raison s’ils sont invités à y être témoins, etc.

En nos temps de syncrétisme, il faut oser le courage, la clarté, et la volonté de faire la vérité pour reconstruire la charité. Ce qui vaut pour la situation dont nous parlons vaut également pour d’autres types de situations.

2) Les sacrements de la Fraternité Saint Pie X sont-ils valides aux yeux de l’Église catholique ?

L’ordination, le baptême, l’eucharistie, la confirmation et l’onction des malades sont valides. L’absolution et le mariage sont en principe invalides car ils dépendent de la juridiction de l’évêque uni à Rome.

3) Faut-il alors s’interdire tout contact avec le clergé ou les fidèles relevant de la Fraternité Saint Pie X ?

Non, mais il s’agit d’éviter toute confusion liturgique et, surtout, toute confusion quant à l’appartenance actuelle de la Fraternité à l’Église Catholique Romaine. Cela n’exclut pas, mais appelle, prière, charité et accueil des personnes.

Il ne faut pas oublier, en outre, les propos extrêmement violents que la Fraternité se permet régulièrement à l’égard de Rome. Le Saint-Père, avec miséricorde et bonté, a engagé des pourparlers avec les responsables de cette Fraternité.

4) Mais pourquoi la préférence pour la Messe en latin serait-elle schismatique ?

La Messe en latin n’est en rien schismatique ! Il faut distinguer le problème de la langue liturgique et celui du rite liturgique. La Messe actuelle est de rite latin. La messe dite de Paul VI est la version révisée du Rite romain, " foi inchangée, tradition ininterrompue ", dit l’introduction au Missel. Ensuite, permission a été donnée par le Pape de faire usage de la Messe dite de Saint Pie V (édition de 1962) aux fidèles le désirant, dans le motu proprio Ecclesia Dei (1988), dont le Pape demande aux pasteurs une application "large et généreuse ".

Le Vatican a donné l’autorisation à des prêtres de célébrer la messe et les sacrements selon le rite de St Pie V notamment aux prêtres qui font partie de la "Fraternité sacerdotale St Pierre", ainsi qu’à certains monastères comme Le Barroux et Fontgombault.

Comme le dît le Pape, le schisme est issu d’une conception faussée de ce qu’est la véritable Tradition de l’Église. Il court le risque, en outre, de marquer une primauté du politique sur le spirituel.

5) Y a-t-il un risque de dérive sectaire ?

Le schisme lefebvriste procède d’un acte formel et grave de désobéissance à l’Eglise.
Il préfère sa vision des choses à celle qu’enseigne l’Église en son Magistère authentique.Cette préférence est la marque d’un durcissement des esprits et des coeurs.
Elle est source de dégénérescence de ce que ce mouvement comporte de bon.
Encore une fois, il appartient ainsi à l’esprit moderne qu’il déteste tant.

La vertu de ses prêtres et la piété à laquelle ceux-ci appellent les fidèles ne sont pas en cause. On invoque souvent leur souci de doctrine. Dans la confusion actuelle, ils n’ont pas de mal à paraître éclairés et exigeants. Mais cette solidité doctrinale est beaucoup plus passionnelle que théologique. Elle met nombre de choses sur le même plan, qu’il faudrait distinguer et nuancer, et commet bien des inexactitudes sur des sujets graves, à commencer par ce qu’enseigne le Concile Vatican Il.

Le mouvement lefebvriste est menacé dans les faits d’une dérive sectaire.
Cette dérive n’est pas d’abord doctrinale, mais psychologique :
autojustification constante,
violence verbale,
diabolisation du monde extérieur,
surenchère affective,
mystique du petit reste (seul à être sauvé),
noircissement constant et souvent inexact de l’Église

6) Que penser, que faire ?

On ne peut être catholique qu’en étant humblement obéissant à l’autorité légitime de l’Église, à son enseignement et aux directives proposées par ses évêques et pasteurs en parfaite communion avec le Saint-Père.
Il est vrai qu’une large part de la dissidence lefebvriste trouve son origine dans les troubles doctrinaux et liturgiques qui ont suivi le Concile Vatican II en France.
C’est pourquoi chacun, prêtre ou laïc, est ramené à l’exigence d’une semblable obéissance, d’une transmission complète et courageuse de la foi, et d’une liturgie digne, fidèle au Missel et contemplative. On ne saurait dénoncer un mal qu’en supprimant la source d’où il affirme provenir. Mais on ne saurait réformer l’Église en se plaçant hors d’elle.

D’après un document de la communauté des Dominicains de Bordeaux et du site www.jesusmarie.com/fspx.html.



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