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Contraception et régulation naturelle des naissances
» La tromperie de l’autodétermination de la femme, des nouveaux droits reproductifs et de la mort douce
AnalysesLa tromperie de l’autodétermination de la femme, des nouveaux droits reproductifs et de la mort douceEntretien avec Francesco Agnoli, auteur de « Voglio una vita manipolata » (Je veux une vie manipulée). Tout récemment est paru en librairie la deuxième édition de « Voglio una vita manipolata » (éditions Ares, 182 pages, 12 euros), où l’auteur, Francesco Agnoli, traite en un langage simple mais rigoureux quant à l’approche historique et philosophique, de diverses questions touchant à la bioéthique, la fécondation assistée, l’avortement, le PACS et l’euthanasie. Dans la préface, Dino Boffo, directeur de « Avvenire », écrit que Agnoli a formé le projet de « démasquer la grande tromperie » à propos de la mystification croissante de « l’autodétermination de la femme, les nouveaux droits reproductifs et la mort douce ». Pourquoi ce titre, qui évoque une chanson de Vasco Rosi ? Agnoli : parce que, en effet, il semble que dernièrement on se livre à une fuite irresponsable face à la vie telle qu’elle est, à un refus de la comprendre et de l’embrasser telle qu’elle nous a été donnée. Nous cherchons à en bricoler une meilleure, nous tous seuls, en décidant de planifier les enfants, quand les avoir et quand les éliminer et ainsi de suite, en espérant de trouver, de ce fait, le bonheur. En somme il s’agit d’une nouvelle utopie qui, en réalité, porte en son sein, comme toutes les utopies, la douleur, la mort, le malheur S’agit-il d’une prévision ou d’une réalité concrète ? Agnoli : le bons sens même nous permet de voir qu’aujourd’hui nous planifions des êtres humains de manière artificielle mais sans en avoir les capacités. Que savons-nous de l’embryon ? Quelles sont les diverses techniques d’insémination artificielle ? Pourquoi chaque médecin produit-il un bouillon de culture différent, où croissent les embryons ? La réalité même nous démontre les dommages que nous causons : le nombre de nouveaux-nés malformés, atteints de troubles physiologiques et psychiques augmente sans cesse en raison de l’insémination artificielle. De plus, une réalité inquiétante se fait jour dans le monde : des familles composées de deux hommes ou deux femmes, des enfants nés d’utérus qu’on a loués, la réapparition, en Occident, de la polygamie. Dans votre livre, vous ne parlez que de ces choses tristes ? Agnoli : Non, je m’attache à raconter l’histoire de grands personnages comme Tolkien, l’auteur du « Seigneur des Anneaux » qui ont mené combat pour sauver l’humanité du délire génétique et des sirènes de la toute-puissance. En outre, je parle des origines chrétiennes de l’Europe et de tout ce que cela signifie : naissance des écoles, des œuvres de charités, disparition à ce moment-là de l’histoire des misères qui caractérises l’homme préchrétien : sacrifices humains, luttes de gladiateurs, esclavage, infanticide. A côté de la description précise de ce qui se passe aujourd’hui, je mets en avant une vision autre, par exemple une autre vision de la science : la science, à l’origine est un bien car elle naît du désir de comprendre la création. Tous les grands hommes de science furent des esprits religieux ; Einstein en est l’exemple-même. Aujourd’hui la science se veut magie : l’homme utilise ses connaissances non pour approfondir la vie et l’améliorer mais pour la manipuler, la changer, la modifier sans du tout se rendre compte des conséquences. En outre je parle du PACS, de mai 68, de l’idéologie de la drogue, de l’euthanasie etc., cherchant toujours à situer le discours au sein de la réalité historique de l’époque. Et je cherche à proposer une autre vision du monde, que je tiens pour plus sereine et heureuse, |