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 - 21 décembre 2024 - Saint Pierre Canisius
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Extrait du site de l’Abbaye cistercienne Ste Marie de Boulaur.

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Questions Essentielles

Comment savoir ce que Dieu veut de moi ?

Le discernement dans l’Écriture Sainte :

Selon l’Ancien Testament, le discernement comporte une part d’obscurité. Il s’agit de faire un choix dans une voie dont on ne connaît pas le tracé : l’exemple le plus typique est celui d’Abraham : " Le Seigneur dit à Abraham : Pars, quitte ton pays, ta parenté, et la maison de ton père, et va au pays que je te montrerai" (Gn 12,1) "Par la foi, ... Abraham obéit, ... et il partit sans savoir où il allait". (He 11,8) C’est un saut dans la Foi et la Confiance. Ce choix ne fournit la lumière qu’au jour le jour.

Le Nouveau Testament parle du discernement des esprits : nous devons apprendre à reconnaître quel est l’esprit qui nous inspire, si c’est l’Esprit de Dieu qui nous conduit, ou bien si nous sommes uniquement sé­duits par les aspirations purement terrestres de notre propre esprit, ou par les es­prits de mensonge : "Bien-aimés, ne vous fiez pas à tout esprit, mais éprouvez les esprits pour voir s’ils viennent de Dieu." (1 J, 4, 1)

I - Pour discerner nous devons avant tout regarder Jésus.

Par notre Baptême nous avons reçu le don de la Foi, il nous faut donc vivre en fils du Père, croire en son Fils Jésus qui est "la Voie, la Vérité, la Vie" (cf. Jn.14, 5). En lisant et méditant l’Écriture, nous apprendrons à vivre avec Jésus pour découvrir qui Il est, ce qu’Il fait, discerner le Diable son adversaire, voir ce que ce dernier trame contre Jésus et les âmes et comment Jésus le combat lors de la tentation au désert. (Mt 4,1-11). :

Approchez-vous de Jésus et essayez de « voir » ce qu’il est en mesure de vous offrir. N’ayez pas peur de franchir le seuil de sa maison, de parler avec lui face à face, comme on s’entretient avec un ami (cf. Ex 33, 11). N’ayez pas peur de la « vie nouvelle » qu’il vous offre ..., mettez-vous à l’école du Maître pour faire de votre vie une réponse à la « vocation » que depuis toujours, en pensant à vous avez amour, il a projetée pour vous. C’est vrai : Jésus est un ami exigeant, qui indique des objectifs élevés et qui demande que l’on sorte de soi-même pour aller à sa rencontre. « Celui qui perdra sa vie pour moi et pour l’Évangile la sauvera » (Mc 8,35). ... Il n’existe pas de raccourci vers le bonheur et la lumière ! De Jésus seul on peut recevoir des réponses qui ne trompent pas et qui ne déçoivent pas. ... (Jean-Paul II aux jeunes de Bulgarie, 26/05/02)

Méditer ce qu’on lit conduit à se l’approprier en le confrontant avec soi-même. Ici, un autre livre est ouvert : celui de la vie. On passe des pensées à la réalité. A la mesure de l’humilité et de la foi, on y découvre les mouvements qui agitent le cœur et on peut les discerner. Il s’agit de faire la vérité pour venir à la Lumière : " Seigneur, que veux-tu que je fasse ? ". (CEC 2706)

II- La vie chrétienne est un discernement continuel.

Le discernement est une sensibilité constamment en éveil qui rend le chrétien capable de prendre ses responsabilités dans une fermeté lucide.

L’homme est quelquefois affronté à des situations qui rendent le jugement moral moins assuré et la décision difficile. Mais il doit toujours rechercher ce qui est juste et bon et discerner la volonté de Dieu exprimée dans la loi divine. A cet effet, l’homme s’efforce d’interpréter les données de l’expérience et les signes des temps grâce à la vertu de prudence, aux conseils des personnes avisées et à l’aide de l’Esprit Saint et de ses dons. (CEC 1787-88)

- Il faut être aidé de personnes d’expérience, qui au contact du Christ ont eux-mêmes acquis dans leur propre vie une maturité spirituelle qu’elles peuvent, avec l’aide du Saint Esprit, mettre au service de ceux qui leur sont confiés, car le bon et le mauvais esprit se reconnaissent à leurs fruits selon ce que nous dit l’Apôtre saint Paul :

"Or je dis : laissez-vous mener par l’Esprit et vous ne risquerez pas de satisfaire la convoitise charnelle. ... le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi : (Gal, 5, 16-23) C’est la charité fraternelle qui motive ce secours à autrui. Le discernement est le fruit de la docilité à l’Esprit qui donne à l’âme la claire vision de ce qu’elle doit faire.

- Vivre en conformité avec les exigences de l’Église est nécessaire pour bien discerner. Le discernement des esprits est inséparable de l’union à l’Église puisque Jésus a assuré qu’Il serait avec elle jusqu’à la fin des Temps et qu’Il a promis son Esprit à l’Église.

CEC 1789 Quelques règles s’appliquent dans tous les cas :

- Il n’est jamais permis de faire le mal pour qu’il en résulte un bien.

- La " règle d’or " : " Tout ce que vous désirez que les autres fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux " (Mt 7,12 ; cf. Lc 6,31 ; Tb 4, 15).

- La charité passe toujours par le respect du prochain et de sa conscience : " En parlant contre les frères et en blessant leur conscience ..., c’est contre le Christ que vous péchez " (1 Co 8, 12). " Ce qui est bien, c’est de s’abstenir... de tout ce qui fait buter ou tomber ou faiblir ton frère " (Rm 14,21).

Donc : d’une manière habituelle nous avons à discerner en nous entre la force de la grâce et celle du péché

L’Esprit Saint nous fait discerner entre l’épreuve, nécessaire à la croissance de l’homme intérieur (cf. Lc 8,13-15 ; Ac 14,22 ; 2 Tm 3,12) en vue d’une " vertu éprouvée " (Rm 5,3-5), et la tentation, qui conduit au péché et à la mort (cf. Jc 1,14-15). Nous devons aussi discerner entre " être tenté " et " consentir " à la tentation. Enfin, le discernement démasque le mensonge de la tentation : apparemment, son objet est " bon, séduisant à voir, désirable " (Gn 3, 6), alors que, en réalité, son fruit est la mort. Dieu ne veut pas imposer le bien, il veut des être libres ... A quelque chose tentation est bonne. "Tous, sauf Dieu, ignorent ce que notre âme a reçu de Dieu, même nous. Mais la tentation le manifeste, pour nous apprendre à nous connaître, et par là, nous découvrir notre misère, et nous obliger à rendre grâce pour les biens que la tentation nous a manifestés" (Origène, or. 29). (CEC 2847)

- Il reste à l’âme à agir en fonction du choix qui s’impose à elle, pour cela il lui faut implorer dans la prière le don de Force car Dieu nous laisse libre et ne contraint personne, recourir à l’aide des Sacrements, cette aide mystérieuse de la Présence de Dieu dans nos vies.

[Dans le Notre Père, nous demandons à Dieu] de ne pas nous laisser prendre le chemin qui conduit au péché. Nous sommes engagés dans le combat " entre la chair et l’Esprit ". Cette demande implore l’Esprit de discernement et de force. (CEC 2846)

"Chacun est responsable de ses choix. ... N’oubliez jamais que lorsqu’une pâte ne lève pas, ce n’est pas la faute de la pâte mais celle du levain. " (Jean-Paul II aux jeunes de Bulgarie, 27/05/02)

Il faut dans la prière demander ce don de discernement, Jésus nous a dit : "demandez et vous recevrez" (Jn. 16, 24)

C’est par la prière que nous pouvons " discerner quelle est la volonté de Dieu " (Rm 12,2 ; Ep 5,17) et obtenir " la constance pour l’accomplir " (He 10,36). Jésus nous apprend que l’on entre dans le Royaume des cieux, non par des paroles, mais " en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux " (Mt 7,21). (CEC 2826)

III - Discerner : vocation-vocations

Dieu a mis le désir du bonheur dans le cœur de l’homme, afin de l’attirer à Lui qui seul peut le combler. (CEC 1718)

L’aspect le plus sublime de la dignité humaine se trouve dans cette vocation de l’homme à communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse à l’homme de dialoguer avec Lui commence avec l’existence humaine. Car si l’homme existe, c’est que Dieu l’a créé par Amour et, par Amour, ne cesse de lui donner l’être ; et l’homme ne vit pleinement selon la vérité que s’il reconnaît librement cet Amour et s’abandonne à son Créateur (GS 19, § 1).

Le chrétien est avant tout appelé à suivre le Christ, à l’imiter.

Le Baptême, la Confirmation et l’Eucharistie sont les sacrements de l’initiation chrétienne. Ils fondent la vocation commune de tous les disciples du Christ, vocation à la sainteté et à la mission d’évangéliser le monde. Ils confèrent les grâces nécessaires pour la vie selon l’Esprit en cette vie de pèlerins en marche vers la patrie. (CEC 1533)

" Je vous exhorte donc, frères, par la miséricorde de Dieu, à offrir vos personnes en hostie vivante, sainte, agréable à Dieu : c’est là le culte spirituel que vous avez à rendre. Et ne vous modelez pas sur le monde présent, mais que le renouvellement de votre jugement vous transforme et vous fasse discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait. " (Rm 12,1-2)

Acceptez donc avec un humble courage la proposition que Dieu vous fait. Dans sa toute-puissance et sa tendresse, il vous appelle à être des saints. Ce serait une folie que de se glorifier d’un tel appel, mais ce serait faire preuve d’irresponsabilité que de le repousser. ... « Vous êtes le sel de la terre ; vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,13. 14). Jésus ne vous demande pas simplement de dire ou de faire quelque chose ; Jésus vous demande d’être sel et lumière ! Et pas seulement pour un jour, mais pour toute une vie. C’est un engagement qu’il vous propose de nouveau chaque matin et dans tous les milieux. ... Apportez votre contribution pour faire chaque jour davantage de votre pays une terre d’accueil, de prospérité et de paix. (Jean Paul II aux jeunes de Bulgarie, 27/05/02)

Pour s’aider on peut se faire un tableau en se posant les questions : qu’est-ce que pour moi le mariage ? Qu’est ce que pour moi la vocation religieuse ? Qu’est ce qui m’attire dans l’une et l’autre voie ? Choisir une voie nous fait toujours abandonner les autres, donc entraîne un renoncement.

Dieu est amour. Il vit en lui-même un mystère de communion et d’amour. En créant l’humanité de l’homme et de la femme à son image ... Dieu inscrit en elle la vocation, et donc la capacité et la responsabilité correspondantes, à l’amour et à la communion (FC 11).

La famille chrétienne est une communion de personnes, trace et image de la communion du Père et du Fils dans l’Esprit Saint. Son activité procréatrice et éducative est le reflet de l’œuvre créatrice du Père. Elle est appelée à partager la prière et le sacrifice du Christ. La prière quotidienne et la lecture de la Parole de Dieu fortifient en elle la charité. La famille chrétienne est évangélisatrice et missionnaire. (CEC 2205)

Regardez ces personnes saisies par le Christ, qui montrent par leur maîtrise d’elles-mêmes, soutenues par la grâce et par l’amour de Dieu, le remède qui libère de l’avidité de posséder, de jouir, de dominer. N’oubliez pas les charismes qui ont formé de merveilleux « chercheurs de Dieu » et des bienfaiteurs de l’humanité, qui ont ouvert des voies sûres à ceux qui cherchent Dieu d’un cœur sincère. Considérez le grand nombre de saints qui se sont épanouis dans ce genre de vie, considérez le bien fait au monde, hier et aujourd’hui, par ceux qui se sont offerts à Dieu ! Notre monde n’a-t-il pas besoin de joyeux témoins et prophètes de la puissance bienfaisante de l’amour de Dieu ? N’a-t-il pas aussi besoin d’hommes et de femmes qui, par leur vie et par leur action, sachent semer des germes de paix et de fraternité ? (VC 108)

Certains membres sont appelés par Dieu, dans et par l’Église, à un service spécial de la communauté. Ces serviteurs sont choisis et consacrés par le sacrement de l’Ordre, par lequel l’Esprit Saint les rend aptes à agir en la personne du Christ-Tête pour le service de tous les membres de l’Église (cf. PO 2 et 15). Le ministre ordonné est comme " l’icône " du Christ Prêtre. Puisque c’est dans l’Eucharistie que se manifeste pleinement le sacrement de l’Église, c’est dans la présidence de l’Eucharistie que le ministère de l’évêque apparaît d’abord, et en Communion avec lui, celui des prêtres et des diacres. (CEC 1142)

Conclusion

Notre but commun est de vouloir répondre au Vouloir Divin. Il faut le demander dans la prière et faire vérifier nos choix à une autorité spirituelle qui nous aide à voir quel esprit nous conduit.

N’ayons pas peur ! La Bible ne cesse pas de le dire : plus de 365 fois, et le Saint Père après elle de nombreuses fois. "n’ayez pas peur", "avancez au large".

"Je suis convaincu que la jeunesse n’est pas seulement un temps de passage entre l’adolescence et l’âge adulte, mais une période de la vie que Dieu accorde comme un don et comme une tâche à toute personne. Un temps durant lequel il faut chercher, comme le jeune de l’Évangile (cf. Mt 16,20), la réponse aux interrogations fondamentales et découvrir non seulement le sens de l’existence, mais aussi un projet concret pour la bâtir. ... le temps où l’on pose les fondations ; une occasion à ne pas perdre, car elle ne reviendra pas !" (Jean-Paul II aux jeunes de Bulgarie 27/05/02)

Chacun doit prendre ses responsabilités pour grandir dans le Seigneur ! Un échec dans ce domaine n’est pas un empêchement pour avancer mais une étape, une expérience qui nous fait progresser. Loin de s’attrister il faut rendre grâce. C’est le Seigneur qui est le Maître et donc il faut Lui laisser les rênes et redire souvent avec Jésus "que ta volonté soit faite" ou "non ma volonté, mais la tienne" et demander à la Vierge du OUI de savoir comme elle reconnaître la Présence de Dieu dans nos vies.

Vous êtes jeunes : rendez Gloire à Dieu pour le merveilleux don de la vie. Il a un projet d’Amour sur chacun, il faut savoir être patient, Il vous le découvrira en son temps si de votre côté vous vivez en généreux témoin de son Amour, ce dont notre siècle naissant a tant besoin ! Regardez Celui qui est sur la Croix et vous comprendrez l’AMOUR.



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