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 - 6 octobre 2024 - Saint Bruno
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Xavier Léger est le responsable des Questions Essentielles sur catholique.org

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Questions Essentielles

Pourquoi les disciples ont fait confiance à Jésus ?

Jésus apparaît plusieurs fois avec ses disciples sur la barque de Pierre. L’image de cette barque, symbole de l’Eglise, fragile embarcation guidée par Dieu, est passée à la postérité. C’est sur cette barque que se sont déroulés trois évènements majeurs dans la vie des apôtres. Ces trois passages nous montrent comment la petite barque de Pierre est devenue Eglise.

La pêche miraculeuse (Lc 5 ; 1-7)

Simon, un pauvre pêcheur galiléen, nettoie ses filets sur les rives du lac de Tibériade. Il n’a rien attrapé de toute la nuit. Il est épuisé... et surtout anxieux pour son avenir, celui de sa famille et de sa nation.

Jésus monte sur sa barque afin de parler à la foule qui s’est rassemblée sur la berge pour l’écouter. Après son enseignement, il propose à Simon de retourner au large pour jeter ses filets. A cette époque, les filets étaient épais et peu profonds. Il fallait attendre l’obscurité de la nuit pour espérer attraper quelques poissons. La proposition du Christ était donc complètement absurde !

Mais Simon obéit. Et son obéissance est aussitôt récompensée par une pêche miraculeuse : son filet se rempli de tant de poissons qu’il doit appeller une autre barque pour l’aider à le remonter.

Dieu a bénit un acte apparemment irrationnel, mais motivé par la confiance, c’est-à-dire par un acte renoncement à ses propres convictions, ses critères, son rationnalisme.

La tempête apaisée (Mt 8 ; 23-27)

Les disciples suivent Jésus depuis quelques temps. Ils ont vu le maître opérer des miracles prodigieux, rassembler des foules, redonner espoir à Israël. Petit à petit, ses disciples ont découvert le personnage mystérieux et tellement fascinant du Christ. Ils ont compris que Jésus était capable, mieux que quiconque, de comprendre leurs aspirations les plus profondes, de les élever vers des idéaux plus grands... et ils ont appris à lui faire confiance et à s’abandonner à lui.

Un jour, alors qu’ils traversent le lac en bateau, une tempête s’abat brusquement sur la frêle embarcation. La barque est sur le point de sombrer... tout semble perdu.

Que font les apôtres ? Ils paniquent.

Que fait Jésus ? Il dort.

Jésus semble narguer ses disciples. Que veut-il leur enseigner ? Que leur confiance doit être sans limite : si Jésus est avec eux, ils n’ont rien à craindre.

La vraie tempête, c’est celle qui fait rage dans notre coeur quand nous doutons. Mais quand nous avons confiance en lui, alors il nous donne sa paix.

« Alors, s’étant levé, il menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. » (Mt 8 ; 26).

Pierre marche avec Jésus sur les eaux (Mt 14 ; 22-34)

Après un peu plus de deux ans de mission en Palestine, le Christ est devenu très populaire. Ses grands “meetings” rassemblent des milliers de personnes. La foule qui assiste au miracle de la multiplication des pains voit en lui le nouveau Moïse et rêve d’en faire son roi. Mais Jésus s’éclipse. Les apôtres prennent la barque pour traverser le lac. La nuit tombe et la mer est agitée...
Tout d’un coup, ils aperçoivent un homme qui marche sur les eaux.

L’homme s’approche et les rassure : c’est Jésus. Après tout, il a bien ressuscité des morts, il peut bien marcher sur l’eau... Quoi de plus normal ?

C’est alors que Pierre prend une initiative : « Seigneur, ordonne moi de marcher avec toi sur les eaux ». Et Pierre de marcher avec Jésus sur les eaux.

Un pas en avant qui aurait pu lui coûter la vie, mais qui était nourrit par ce qu’on appelle justement : « l’obéissance de la foi ». Notez que Pierre ne demande pas à Jésus de le faire marcher sur l’eau, mais de lui “donner l’ordre” (keleu’w) de marcher sur les eaux : il ne veut pas “tenter le Seigneur”, mais transformer son acte en un acte d’obéissance : seul, il sait qu’il ne peut pas le faire. Mais si c’est Jésus qui le lui demande, alors l’impossible devient possible.

Notre époque est marquée par le doute, parfois corrosif et systématique, contre l’Eglise. Pourtant, alors que beaucoup de choses semblent perdues, il reste un espoir qui vient de la promesse du Christ : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. (...) Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde. » Mt 28 ; 18-20
Alors, qu’attendons-nous pour marcher avec lui sur les eaux ?



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