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Les méditations
» Le serviteur qui n'a fait que son devoir
Vie ChrétienneLe serviteur qui n'a fait que son devoirEvangile selon St Luc, chapitre 17, 7-10Jésus disait aux Apôtres : Prière d'introduction Demande Points de réflexion1. Etre serviteur. Appeler quelqu’un « serviteur » semblerait être un gros mot dans un monde qui embrasse liberté, fraternité et égalité comme vertus suprêmes. Pourtant Jésus Christ nous demande d’être serviteur, et va jusqu’à dire que le plus grand dans son Royaume est celui qui se met à servir les autres. Qu’est-ce qu’un serviteur ? Aristote dit que le serviteur (l’esclave) est « celui qui est destiné à obéir », d’accomplir ses tâches sans voir tout l’ensemble. Le maître prévoit l’ensemble et distribue à ses serviteurs le travail à faire (Politique I). Si nous sommes serviteurs de Dieu, Dieu est donc le maître. C’est lui qui a prévu l’ensemble, qui prépare un projet, et qui nous distribue nos tâches. Notre rôle, comme serviteurs, est d’accomplir ce qu’il nous demande. Parfois, nous ne voyons pas la totalité de son projet ; nous réclamons « nos droits », comme si nous étions le maître. Est-ce que je sais vivre en tant que serviteur ? Est-ce que j’accepte parfois de ne pas tout voir, tout comprendre ? Est-ce que j’ai la confiance que le Seigneur a prévu l’ensemble, que son projet est un projet d’amour pour moi et mes proches ? 2. « Lequel d’entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : ’Viens vite à table’ ? » Jésus demande ses disciples si un maître doit être reconnaissant envers ses serviteurs d’avoir exécuté les ordres reçus. Quelle réponse donnons-nous à cette question ? Il semble que nous sommes obligés de céder à la logique du Seigneur et d’admettre que le maître n’a pas un devoir de reconnaissance. Ceci dit, le Seigneur manifeste vraiment de la reconnaissance pour tout ce que nous faisons pour lui, à moins que nous nous contentions d’agir en mercenaire, qui exécute sa tâche sans y mettre le coeur. Si tel est le cas, nos tâches sont vidées de leur sens authentique et de ce qui produit de la joie. Comment est-ce que je fais ce que Dieu me demande ? En me plaignant ? En l’acceptant passivement comme un devoir ? Avec joie ? 3. Etre ami. Lors de la dernière Cène, Jésus nous parle de nouveau de la condition de serviteur. Il se met aux pieds de ses apôtres comme serviteur, et après, il leur explique de nouveau cette parabole du serviteur : Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. (Jn 15,12-15). Dialogue avec le Christ Résolution |