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Les méditations
» Le Roi crucifié
Vie ChrétienneLe Roi crucifiéEvangile selon St Luc, chapitre 23, 35-43On venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à regarder. Les chefs ricanaient en disant : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Prière d'introduction Demande Points de réflexion1. "Le peuple reste là, à le regarder"... Au moment où tu es élevé sur la croix, la foule te regarde... Curiosité morbide ou curiosité spontanée ? ou même peut-être « curiosité d’obligation » ? On sait que le supplice de la croix n’était jamais infligé aux Romains mais, ici, en territoire occupé, on l’appliquait aux bandits et aux agitateurs politiques... Ceux qui étaient crucifiés étaient exposés à la vue de tous, pour servir d’exemple... Au fil des temps, on a cherché à savoir pour quel véritable motif on t’avait condamné à mort... Motif politique, motif religieux, motif de lutte d’influence entre les grands Prêtres et les Pharisiens. Mais la faiblesse des hommes, la complexité de leurs comportements pourraient aussi l’expliquer. En réalité et en vérité, Isaïe avait déjà annoncé les souffrances et la condamnation du « Serviteur souffrant », en disant que ce seraient « nos souffrances qu’il porterait et nos douleurs dont il serait chargé... ». Frappé et humilié, tu as été transpercé à cause de nos crimes... « mais dans tes blessures, nous trouvons la guérison... » 2. "Les chefs, eux se moquaient". Trois crucifiés sont là et, au sommet de la croix de celui du centre, se trouve un écriteau indiquant qu’il est le roi des juifs. Mais qui est ce Roi crucifié, qui est la cible des Grands Prêtres et des autres responsables de la Loi en Israël ? Ils le ridiculisent sous les yeux de la foule. Les soldats se moquent aussi de lui et approchent de ses lèvres une éponge imbibée de vinaigre, dont il ne veut pas. De chaque côté de ce « roi », un autre crucifié l’injurie et le défie « Si tu es Fils de Dieu, alors tu peux tout... descends de cette croix et fais-nous descendre nous aussi... » Le « roi » se tait. Il a offert sa vie en réparation de la désobéissance des hommes... Il sait que le ciel leur est inaccessible, parce que la nature humaine, privée de la grâce, est incapable d’aller à Dieu.... Le péché est un obstacle insurmontable, qui empêche l’homme de participer à la vie divine selon le dessein éternel du Père... Pas un être humain, pas une seule créature ne peut et ne pourra jamais déplacer cet obstacle, ni le surmonter, ni l’anéantir... Le « roi » est en train de le « prendre sur lui » et de l’anéantir en s’offrant lui-même. 3. L’un d’eux, tout malfaiteur qu’il soit, croit. Ce crucifié, celui que la tradition appelle « le bon larron », reconnaît ses propres fautes... Il voit que, pour lui, la condamnation est justifiée mais pas pour Jésus, le Messie... Une grâce inouïe lui est accordée et, au moment de mourir, ce crucifié s’ouvre à la foi... Cet exclu de la société est capable de saisir l’identité de celui qui est là : Oui, celui qui est là est vraiment le Roi et, se tournant vers lui, il lui demande pardon. La réponse est immédiate : « Ce soir même tu seras avec moi dans le Paradis ! » Oui, il est vraiment le Roi ! Ce roi n’a vraiment rien à voir avec les puissants de ce monde. Lui, qui est Dieu, aurait pu ne pas se soumettre à la condamnation, ne pas subir la crucifixion... Il aurait pu montrer sa puissance en écrasant ses ennemis. Il a librement renoncé à son pouvoir, plutôt que de l’employer à faire un miracle pour lui-même... Maintenant, il n’y a plus personne au pied de la croix, si ce n’est Marie et Jean... Il meurt, abandonné de tous, il n’avait ni richesse, ni armée, mais il aime tous ceux que le Père lui a donnés et il les a aimés jusqu’au bout. Dialogue avec le Christ Résolution |