Vous êtes ici:
Les méditations
» Le jeûne que le Seigneur préfère
Vie ChrétienneLe jeûne que le Seigneur préfèreEvangile selon St Matthieu, chapitre 9, 14-15Les disciples de Jean Baptiste s’approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? » Prière d'introduction Demande Points de réflexion1. Par les prophètes, Dieu conduit son peuple graduellement à la compréhension du culte véritable, du culte « rationnel », du culte agréable à Dieu. La première lecture en est l’exemple : « Est-ce là le jeûne qui me plaît, le jour où l’homme se mortifie ? N’est-ce pas plutôt ceci, le jeûne que je préfère : défaire les chaînes injustes, délier les liens du joug ; renvoyer libres les opprimés, et briser tous les jougs ? N’est-ce pas partager ton pain avec l’affamé, héberger chez toi les pauvres sans abri, si tu vois un homme nu, le vêtir, ne pas te dérober devant celui qui est ta propre chair ? » (Is 58, 5-7). La question des disciples de Jean est légitime, mais Jésus nous révèle une nouvelle étape de l’histoire du salut dans laquelle tous nos jeûnes et sacrifices sont placés et ont une valeur en référence à l’unique et parfait sacrifice du Fils de Dieu. 2. Le culte chrétien est célébré par Jésus, en lui et avec lui. Le sacrifice agréable en Jésus n’est plus l’accomplissement seulement extérieur d’un rituel : le rituel n’est pas exclu, mais il doit être l’expression d’une identification de cœur et de sentiments avec le Fils qui s’offre au Père par la puissance de l’Esprit. Sa joie doit donc devenir notre joie et sa tristesse nous attrister. Ce temps de Carême est un temps de grâce pour demander au Seigneur la conversion, la transformation pleine de notre vie en Jésus. Le cœur du chrétien doit battre à l’unisson avec celui de l’Époux. Le Seigneur nous invite à nous identifier avec Jésus souffrant, qui offre sa vie volontairement pour tous les hommes. L’auteur de l’Évangile de saint Matthieu a connu la douleur et la tristesse des disciples au moment de la trahison et de l’enlèvement du Seigneur. Dans quelques semaines nous serons aussi témoins des mystères de douleur auxquels Dieu s’est soumis par amour. Mais à la différence des apôtres, nous connaissons déjà la conclusion de cette offrande : le Père a ressuscité l’Époux et il est toujours parmi nous. Il n’y a pas de Résurrection sans mort véritable et la mort sans la Résurrection c’est un non-sens. Que Jésus nous apprenne à vivre en nous ses mystères. 3. Le mystère pascal est la manifestation suprême de la miséricorde de Dieu. Saint Paul nous dit : « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous » (Rm 5,8). Le premier grand sacrifice que nous avons à offrir à Dieu est la conscience de notre péché, de notre condition d’hommes pécheurs. Comme il est difficile de faire cela ! « Le sacrifice à Dieu, c’est un esprit brisé ; d’un cœur brisé, broyé, Dieu, tu n’as point de mépris » (Ps 51, 19). Alors, nous serons prêts à accueillir tout le fruit de la rédemption et à « témoigner du message évangélique à tous ceux qui sont dans la misère matérielle, morale et spirituelle ; message qui se résume dans l’annonce de l’amour du Père miséricordieux, prêt à embrasser toute personne, dans le Christ. Nous ne pourrons le faire que dans la mesure où nous serons conformés au Christ, lui qui s’est fait pauvre et qui nous a enrichi par sa pauvreté » (Message du Pape François pour le Carême 2014). Dialogue avec le Christ Résolution |