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Les méditations
» En Jésus l’amour est plus fort que la mort
Vie ChrétienneEn Jésus l’amour est plus fort que la mortEvangile selon St Jean, chapitre 11, 1-45Un homme était tombé malade. C"était Lazare, de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. Prière d'introduction Demande Points de réflexion1. Que dit en soi le texte biblique ? Un mot traverse la liturgie de ce dimanche : résurrection. Ézéchiel, parlant au futur (Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai sortir), annonce une promesse de résurrection qui va au-delà d’un simple retour à la « même vie » de l’exil, puisque Dieu promet d’être à la tête de son peuple, de le conduire à la terre promise ; le prophète nous parle surtout de la vie nouvelle par l’esprit que Dieu met en nous (v. 14). Le Seigneur rachètera Israël de toutes ses fautes (Ps 129) et lui donnera la vraie vie à travers son Esprit. Ainsi donc, la résurrection n’est pas simplement un retour à la vie, elle implique aussi le rétablissement d’une relation nouvelle et privilégiée entre Dieu et son peuple. Cet Esprit de la promesse a ressuscité Jésus d’entre les morts et désormais il habite en nous, il donnera la vie à nos corps mortels (2e lecture). Nous ne sommes plus sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit. Dans l’Évangile, Jésus porte à plénitude la promesse d’Ézéchiel : la Résurrection est communion à la vie de Jésus : « Moi, je suis la résurrection » (v. 25). Saint Pierre rappelle aux premiers chrétiens leur nouvelle condition et bénit « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a engendrés de nouveau par la Résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour une vivante espérance, pour un héritage exempt de corruption, de souillure, de flétrissure, et qui vous est réservé dans les cieux » (1 P 1,3-4). 2. Que nous dit le texte biblique ? L’Évangile d’aujourd’hui est une annonce, une préparation pour la grande Résurrection ; celle-ci est le fruit mûr de la vie du Fils de Dieu offerte par amour sur le bois de la croix. Devant la foi de Marthe dans une résurrection imparfaite, Jésus se présente lui-même comme la Résurrection. L’homme commence à vivre pleinement par la foi et la communion de vie avec Jésus. La vie qui Jésus nous donne n’est pas simplement un simple retour à la vie mortelle, elle est promesse de la vie abondante qui est communion d’amour avec Dieu : « Dans la Résurrection de Jésus, une nouvelle possibilité d’être homme a été atteinte, une possibilité qui intéresse tous les hommes et ouvre un avenir, un avenir d’un genre nouveau pour les hommes » (Benoît XVI). En Jésus, Dieu participe à la destinée de l’homme et bouleverse sa signification. À partir du mystère pascal, la promesse païenne d’une immortalité sans un amour qui donne sens à l’éternité est un non-sens. Saint Jean, dans relation intime et fraternelle de Jésus avec Lazare et ses sœurs, nous offre un contexte unique pour comprendre que le Dieu qui nous a appelés du néant à l’existence, de la mort à la vie, est un Dieu qui nous aime (Voyez comme il l’aimait !) ; il est devenu homme par amour, « cet homme plein d’humanité qui a pleuré sur son ami Lazare » (Préface). Ce même Dieu plein de tendresse nous appellera aussi au dernier jour par notre nom pour être avec lui pour toujours. C’est alors que nous comprendrons que « l’amour crée immortalité et l’immortalité procède uniquement de l’amour [...] Celui qui est mort pour tous a fondé aussi l’immortalité pour tous » (J. Ratzinger). 3. « L’amour est fort comme la mort » (Ct 8, 6). Après l’événement de la Résurrection du Christ nous pouvons écrire : l’amour est plus fort que la mort. « Aimer un être, c’est dire : toi, tu ne mourras pas » (G. Marcel). L’avènement du Fils de Dieu au monde porte un « Moi » qui est Résurrection, qui ne se borne pas à créer un monde d’immortels exclus de la vie divine. En Jésus, le « je » de l’homme peut communier avec le « Tu » de Dieu. Dieu nous a unis définitivement à son mystère, « le Roi nous a introduit en ses appartements » (cf. Ct 1, 4), pour qu’en communion avec lui nous vivions de son amour : « L’amour se suffit, il plaît par lui-même, il est son propre mérite et sa propre récompense. L’amour ne veut pas d’autre cause, pas d’autre fruit que lui-même. Son vrai fruit, c’est d’être. J’aime parce que j’aime. J’aime pour aimer » (saint Bernard). Dialogue avec le Christ Résolution |