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Les méditations
» Qui cherches-tu ?
Vie ChrétienneQui cherches-tu ?Evangile selon St Jean, chapitre 20, 11-18Après la mort de Jésus, le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c’était encore les ténèbres. Elle s’aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau. Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus. Prière d'introduction Demande Points de réflexionNous pouvons remarquer une étroite similitude entre la lecture du Cantique des Cantiques (1ère lecture) et l’Évangile. Celle-ci peut nous aider à écouter ce qui nous est dit, à écouter la Parole. 1. « Celui que mon âme désire ». Son âme était enflammée d’un désir qui l’accompagne partout. Il fait nuit, c’est encore les ténèbres, pour qui n’a pas trouvé « celui que son âme désire », et en même temps ce désir est une lueur à l’intérieur. Nous pouvons ne pas être conscients de cette soif. Elle se manifeste de plusieurs manières pour Marie-Madeleine : par un empressement, mais aussi par des pleurs. Elle ne méprise pas ses pleurs, le Christ lui-même ne lui reproche pas ses larmes. Il écoute ce qu’elle dit d’elle-même au moyen de ses larmes, le désir qu’elles expriment. Il entend qu’à travers son désir elle l’appelle « celui que mon âme désire ». Son désir la mène à Dieu. Quel est « celui que mon âme désire » ? Quels sont mes désirs ? Ce désir profond qui ne me quitte ni la nuit, ni le jour ? 2. « J’ai cherché ». Ce désir est le moteur de son action : il la fait se lever, il la fait chercher, il la fait se rendre au tombeau. De nuit, de jour, dans la ville, hors de la ville... Nous pouvons penser que l’objet et le désir sont extérieurs, et pour cela on part à sa recherche à l’extérieur, « par les rues et les places ». Mais n’est-il pas intérieur, n’est-ce pas la force de l’amour ? Cette force qui tient éveillé parce qu’elle tient au cœur, cette force capable de folies comme celle d’une femme s’imaginant rouler seule la pesante pierre d’un tombeau ! C’est une force neuve parce que sans cesse renouvelée. A chaque instant je sens nouvellement ce désir en moi ; c’est toujours le même désir mais je le ressens maintenant ; c’est le même qu’hier, mais je le vis aujourd’hui. D’où vient ce désir, à l’origine et à chaque moment ? 3. « J’ai vu le Seigneur ! » Trouvé ou être trouvé ? Cette question n’a pas ici sa réponse. Que ce soit la Bien-aimée du Cantique ou Marie-Madeleine, elles ont cherché, mais elles ont été trouvées ( : « ils m’ont trouvée » et « Marie ! ».) Et c’est seulement à partir de ce moment-là qu’elles atteignent l’objet de leur désir. Elles arrivent même à le « posséder » : « je l’ai saisi et ne le lâcherai pas ». Cela semble différent pour Marie-Madeleine puisque nous entendons : « Ne me retiens pas », elle ne pourrait donc pas rester avec « celui que mon âme désire » ?! Cruel de la part du Ressuscité ou déplacé de la part de Marie-Madeleine ? Ni l’un ni l’autre. Le « J’ai vu le Seigneur ! » est justement un cri de joie parce qu’elle a « saisi et ne le lâcher[a] pas » celui qu’elle a désiré : il est EN elle. Elle a dépassé les éléments extérieurs et le côté sensible. Le Christ lui a fait le don de la présence intériorisée. Le Christ ressuscité vit en nous. Nous sommes son Corps, nous vivons en lui. Dialogue avec le Christ Résolution |