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Les méditations
» Reproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanité
Vie ChrétienneReproches aux scribes et aux pharisiens : hypocrisie et vanitéEvangile selon St Matthieu, chapitre 23, 1-12Jésus déclara à la foule et à ses disciples : Prière d'introduction Demande Points de réflexion1. Ce que dit le texte. En Israël, au temps de Jésus, les scribes et les docteurs avaient un rôle très important : ils enseignaient aux fidèles d’Israël la vraie Loi, la Parole divinement inspirée à Moïse et aux prophètes. Leur parole se devait d’être entendue comme une médiation de la Parole de Dieu. Mais, par leur faute, ou celle de leurs auditeurs, certains d’entre eux avaient pris un rôle trop prépondérant. Oubliant leur mission de messagers, certains avaient pu prétendre être le message ou, pire, le législateur lui-même. Jésus rappelle que le Seigneur Dieu est unique, que personne ne peut prendre sa place. Les apôtres ont entendu sa Parole et, à leur suite, les martyrs. A l’écoute du Christ, ces derniers n’ont voulu appeler personne d’autre « Seigneur ». Quand Dioclétien s’octroya le titre de « Dominus et Deus » (« Dieu et Seigneur »), il y eut des chrétiens assez héroïques pour préférer la mort. Prions aujourd’hui pour tous ceux qui, encore aujourd’hui, sont prêts aux plus grands sacrifices pour réserver à Dieu la première place. 2. Ce que dit le texte à l’Église. Personne ne peut se mettre à la place de Dieu. Toute société a besoin d’une organisation et de chefs et le Christ lui-même a voulu placer à la tête de son Église les douze apôtres, Douze colonnes, telles les douze tribus d’Israël : ces médiations humaines sont des « relais » de la Présence du Christ dans la communauté, mais elles ne la remplacent pas. « Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus » (1 Timothée 2,5). Quand les hommes érigent un modèle à la place du Christ, ils peuvent arriver à en troubler son image, à en oublier sa présence. Quand nous appelons quelqu’un « père » ou « docteur », rappelons-nous que toute sa paternité et tout son magistère découlent de la paternité, du magistère et de l’autorité de Dieu. 3. Ce que me dit le texte. Au-delà des noms que nous pouvons attribuer aux prêtres, professeurs ou personnes détenant l’autorité dans la société ou dans l’Église, la Parole du Christ peut éclairer notre propre vie spirituelle et intérieure : nous nous octroyons si souvent à nous-mêmes le titre de, « Dieu et Seigneur » de notre vie, alors que le seul Seigneur, c’est lui. Être chrétien signifie accueillir la seigneurie de Jésus-Christ dans sa propre vie. Celui qui proclame de sa bouche que Jésus est Seigneur et qui croit dans son cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, celui-là est sauvé, dit saint Paul (cf. Romains 10,9). Renonçons à ce qui nous donne à nous-mêmes la première place, à nous appeler nous-mêmes « rabbis, docteurs, pères » ; réservons cette place à Dieu. Nous commencerons ainsi à vivre l’Évangile, qui nous est proposé aujourd’hui. Dialogue avec le Christ Résolution |