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Les méditations
» L’amour de l’ennemi, principe de perfection chrétienne
Vie ChrétienneL’amour de l’ennemi, principe de perfection chrétienneEvangile selon St Matthieu, chapitre 5, 43-48Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Prière d'introduction Demande Points de réflexion1. « Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent ». Peut-on aimer ceux qui nous font du mal, prier pour eux, leur pardonner ? Jésus demande-t-il l’impossible ? Face aux graves injustices en ce monde, aux crimes de guerre, aux attentats, aux fleuves de sang humain, la sentence de Jésus semble utopique. En tout cas elle l’est dans l’optique de la « tolérance » comme valeur absolue, car on ne peut pas tolérer l’intolérable. 2. « Afin d’être vraiment des fils de votre Père qui est dans les cieux ». Devant les abus de pouvoir de toute sorte et l’acharnement sur la vie à naître ou à s’éteindre, le chrétien est appelé à être signe prophétique de justice et de paix dans le monde. Tout en condamnant les actes, il ne peut pas répondre par la violence, même s’il est agressé. Le Père qui a créé le monde dans l’harmonie, non pas dans le conflit, a confié à l’homme la gestion de la création visible, dans la même harmonie. Or, le péché a contaminé le monde en profondeur : l’opposition au Créateur, la convoitise humaine des biens et du pouvoir a établi l’anti-loi du plus fort, qui régit le monde de conflit en conflit, de ruine en ruine. Codifiée dans le credo de la dialectique historique, cette anti-loi s’appelle principe du « progrès ». 3. « Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait ». La perfection à laquelle Jésus nous appelle est le déploiement de la graine de moutarde, que Jésus mentionne pour décrire le « royaume des cieux » ; c’est la maturation de la vie chrétienne initiée au baptême, complétée par les sacrements de confirmation et de l’Eucharistie. Il n’y a pas de perfection qui ne vienne pas de Dieu à travers son Église. La « vie surnaturelle » est une condition, par laquelle le sujet vit en Dieu et Dieu en lui par le don de la grâce ; quand l’homme l’accueille, il opte pour la « vie de grâce » qui pousse dans l’âme comme une plante et dont les effets atteignent l’homme entier, corps, âme, esprit : la personne est stimulée à offrir son corps pour rendre des services, l’âme pour aimer le prochain et l’esprit pour prier et adorer Dieu, y trouvant tout son réconfort. Dialogue avec le Christ Résolution |