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Les méditations
» « La mondialisation de l’indifférence »
Vie Chrétienne« La mondialisation de l’indifférence »Evangile selon St Luc, chapitre 16, 19-31« Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. Prière d'introduction Demande Points de réflexion1. Chapitre I : la vie au grand théâtre du monde (vv. 19-22). L’Évangile d’aujourd’hui nous présente un triptyque de la réalité totale de la vie de l’homme : sa vie sur la terre, sa rencontre et sa vie avec Dieu après la mort. Un des fruits de conversion du Carême est précisément d’ouvrir notre esprit et de le rendre disponible à accueillir la vision de Dieu sur notre vie à travers le jeûne, l’aumône, la pénitence et la prière. Au premier panneau, l’homme riche incarne la vie réussie de l’homme sur terre face à celle du malheureux qui ne vaut rien aux yeux du monde. La neutralité du début du récit (il y avait un homme riche) se charge d’une connotation négative quand Jésus nous fait comprendre qu’il s’agit d’une richesse qui ferme les yeux à la misère du frère. Jésus, qui donne tant de détails, n’a fait peut-être que raconter ce qui arrivait à son époque. Aujourd’hui encore le cœur de Dieu se remplit d’amertume quand il contemple « la mondialisation de l’indifférence », le système d’une société « qui se confie en l’homme, qui fait de la chair son appui et dont le cœur s’écarte du Seigneur ! » (Jn 17,5). Ce matin le Seigneur nous invite à tourner notre regard vers un autre modèle de vie, celui que nous décrit le Ps 1 : « Heureux l’homme qui se plaît dans la loi du Seigneur ». Cette invitation fait retentir dans nos âmes les paroles du livre de l’Apocalypse : « Sortez, ô mon peuple, quittez Babylone, de peur que, solidaires de ses fautes, vous n’ayez à pâtir de ses plaies ! » (18, 4). 2. Chapitre II : la vie aux yeux de Dieu (vv. 23-26). A la fin du chapitre I, la mort, qui ne respecte ni âge ni condition et nous rend tous égaux, entre en scène. Le scénario est l’Hadès de la foi d’Israël et le juge est Abraham. La situation des deux protagonistes s’est complètement renversé. Le riche se retrouve « en proie à des tortures » et Lazare, le pauvre, est au sein du Père Abraham. La richesse qui comptait tant devant les hommes est devenue paille à la lumière de la mort et du jugement. Les paroles d’Abraham sont dures à l’égard du riche : « Souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie ». Les richesses du fortuné l’ont fait oublié le Dieu dont Lazare a fait sa seule fortune. La consolation de Lazare a été grande, car aussi bien sur la terre comme au ciel Dieu se souvient de son nom, alors que l’homme riche restera pour toujours un anonyme. « Béni l’homme qui se confie au Seigneur et dont le Seigneur est la foi » (Jr 17, 7) nous rappelait la première lecture et c’est une grande bénédiction pour l’homme de retrouver son nom écrit sur le livre de la vie. 3. Chapitre III : la vie que nous aurions aimée mener (vv. 27-31). Au chapitre III c’est nous qui entrons en scène. Si nous savons que la vie de l’homme ne se limite pas aux biens de ce monde, que devons-nous faire pour leur donner une valeur d’éternité ? La réponse, simple dans sa formulation, est l’œuvre d’une vie, le défi de chaque jour : convertissez-vous. La Parole de Dieu nous offre les indications et les sacrements la force pour changer notre conduite et le regard sur la réalité, pour écrire le chapitre I à la lumière du II, et pour que le III ne soit pas une histoire de regrets, mais la conclusion naturelle d’une vie qui a eu un seul fil conducteur : l’amour à Dieu et au prochain. Les hommes de notre temps attendent un signe éclatant pour se convertir, mais Dieu leur dit : même si quelqu’un ressuscite d’entre les morts, vous ne serez pas convaincus. Dialogue avec le Christ Résolution |