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 - 28 avril 2024 - St Louis-Marie Grignon de Montfort
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Pour la première fois, deux béatifications en France et en l’absence du Pape

Pour la première fois deux béatifications sur le sol français et en l’absence du pape se sont déroulées ce week-end, l’une au Mans du père Moreau, fondateur de la Congrégation de Sainte-Croix, l’autre à Bordeaux de Soeur Marie-Céline de la Présentation, une jeune Périgourdine.

Des membres du gouvernement se sont déplacés pour assister à ces célébrations, suivies samedi au Mans par 4.500 personnes et dimanche à Bordeaux par 2.500 fidèles. Le Premier ministre François Fillon était présent au Mans, tandis que la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie et le ministre de l’Education nationale Xavier Darcos se sont déplacés à Bordeaux.

C’est Benoît XVI qui a décidé que les béatifications pouvaient être célébrées dans les diocèses d’origine tandis que les canonisations continueraient de se dérouler au Vatican.

Pour présider ces cérémonies, le pape avait envoyé en France le préfet de la Congrégation pour les causes des Saints, le cardinal José Saraiva-Martins.

La béatification, qui survient après une étude approfondie de la vie de la personne et l’approbation d’un miracle qui lui est attribué, est une étape dans le processus qui mène à la canonisation et l’inscription sur la liste officielle des saints dans l’Eglise. Le béatifié est déclaré "bienheureux".

Le père Moreau, né en 1799 à Laigné-en-Belin, près du Mans, et ordonné prêtre en 1821, doit sa béatification samedi à la guérison en 1948 près de Montréal d’une Canadienne souffrant de pleurésie. Cette guérison post-mortem a été considérée comme miraculeuse par l’Eglise en 2003.

Le père Moreau est le fondateur de la Congrégation de Sainte-Croix, réunissant des frères enseignants, ainsi qu’une communauté de soeurs soignantes, les Marianites. Cette congrégation est actuellement présente dans quinze pays, notamment le Canada et Haïti, avec plus de 1.500 frères et pères.

Quant à Soeur Marie-Céline de la Présentation, née en 1878 dans le petit village de Nojals en Dordogne, et morte à 19 ans après quelques mois passés chez les Clarisses de Talence (Gironde), elle doit sa béatification à la guérison en 1945 d’un garçon de 9 ans, atteint d’une péritonite, après qu’un prêtre lui eût appliqué sur le ventre une relique de la religieuse.

Pour le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la conférence des évêques de France, "c’est une sagesse de l’Eglise de prendre son temps pour faire une enquête approfondie, recueillir des témoignages" avant de déclarer un "nouveau Bienheureux".

"S’il n’y avait pas eu cette enquête, tous les témoignages qu’on a aujourd’hui sur Soeur Marie-Céline n’existeraient pas, et à mon avis ce serait un appauvrissement", a-t-il déclaré.

Selon l’archevêque, l’exemple de Soeur Marie-Céline, "qui n’a rien fait d’extraordinaire", montre que "la sainteté ne se vit pas dans une vie imaginaire mais dans le quotidien des jours" et "qu’il y a une sainteté des enfants et des adolescents".

En juin dernier, le pape Benoît XVI a signé les décrets présentés par la Congrégation pour les saints autorisant deux canonisations et 327 béatifications.

Le pape Jean-Paul II avait pour sa part béatifié plus d’un millier de personnes, soit plus que l’ensemble des béatifications effectuées par ses prédécesseurs depuis le pape Sixte V (1585-1590), et qui établit une procédure de béatification similaire à celle en pratique aujourd’hui.



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