Le cardinal Vingt-Trois à "voie nue"

Sous le titre, « A voix nue » France-Culture, le cardinal André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques de France raconte en cinq émissions qui il est et ce qu’il pense.

Il dispose ainsi de deux heures trente d’antenne du lundi 24 au vendredi 28 mars, de 20 h 00 à 20 h 30. Dès la première émission, il répond au journaliste Michel Cool, avec sa traditionelle bonhommie, son rire et sans mâcher ses mots. Son rire ponctue ces conversations sur les perspectives de l’Église dans la société et plus spécialement à Paris.

Au fil des questions abordées lors de ces cinq étapes, Mgr Vingt-Trois devra dégager sa pensée sur les perspectives de l’Église dans la société et plus spécialement à Paris ainsi que donner quelques traits communs aux catholiques de ce temps.

Sous l’angle, par exemple, de l’engagement dans les paroisses, les lieux de décision et les associations. « Il faut remettre en valeur le sens du service des autres », plaide Mgr Vingt-Trois, qui voit les catholiques comme des forces de proposition, contribuant aux débats publics.

Dès la première étape, l’archevêque de Paris reconnaît qu’il lui est difficile de conjuguer plusieurs missions dont celles de rencontrer des personnes de tout bord. "C’est beaucoup pour un seul homme."

À la question : "l’Église ne parle­-t-elle pas trop ? ", Mgr Vingt-Trois révèle que depuis qu’il est président de la conférence des évêques, il a bloqué la diffusion de deux déclarations non prioritaires à ses yeux.

Pour autant, les catholiques, souligne-t-il encore, ne sont pas « une minorité d’Amish perdus dans la forêt de Fontainebleau », et n’ont pas vocation à se fondre totalement dans le paysage ou à se considérer comme une force « inerte » de six millions de pratiquants réguliers.

La première des cinq étapes de ce parcours a débuté lundi par le récit de sa vocation sacerdotale. Né en 1942, le Parisien, qui aimait sillonner les rues de la capitale à vélo, se souvient de ses années de lycéen au lycée Henri IV et d’étudiant devenu séminariste, puis de sa rencontre avec son premier curé, le futur cardinal Lustiger.

Aujourd’hui, cardinal, Mgr Vingt-Trois conçoit son rôle, son métier, sous le mode de la stimulation et de l’accompagnement, quelquefois dans la correction. Ce qui demande du temps, souligne le président de la Conférence des évêques. Bien loin de la vision de certains qui envisageraient le fonctionnement ecclésial sous le mode du commandement militaire, hiérarchique, il souligne que sa mission est « sacramentelle ».

Au cours de ces cinq émissions qui ont été enregistrées à l’archevêché de Paris, le cardinal évoque les fondements de sa vocation, de sa pensée et de son action. Il présente ses priorités pastorales pour la capitale et développe plus largement sa vision d’une Eglise catholique mieux armée spirituellement et intellectuellement pour avancer ses convictions et s’engager dans les débats de la société. Le Cardinal André Vingt-Trois réagit aux récentes polémiques soulevées par les discours du président Sarkozy sur la laïcité. Il s’explique également sur les raisons qui peuvent amener l’épiscopat à prendre position dans l’actualité politique, économique, sociale et sur les questions de bioéthique.

Les thèmes de ces cinq émissions : lundi 24 mars : Les racines d’une vocation - mardi 25 mars : Une Eglise à la mesure de Paris - mercredi 26 mars : L’avenir du christianisme est-il bouché ? - jeudi 27 mars : Les catholiques dans la cité - vendredi 28 mars : Les défis de la pensée chrétienne.

Il sera possible de réécouter ces émissions sur le site de France Culture et sur le site du diocèse de Paris dès le mardi 25 mars.