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 - 28 avril 2024 - St Louis-Marie Grignon de Montfort
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Questions autour de la colère du gouvernement Israélien à l’encontre de Benoît XVI

Un "oubli" du Saint Père durant l’angélus, qui a omis durant son dernier angelus de mentionner Israël parmi les pays victimes du terrorisme, a provoqué une colère soudaine du gouvernement israélien.

Après la convocation lundi du nonce apostolique à Jérusalem par le ministère des Affaires étrangères israélien, le Vatican a réagi à son tour en accusant Israël de se saisir d’un "prétexte" pour "déformer" les intentions du pape.

Cette colère particulière intervient au moment où le Vatican cherche à négocier la préservation de ses biens en Terre Sainte et la protection des communautés qui y habitent.

Le différend entre Israël et le Saint-Siège a surgi moins de trois semaines après une invitation transmise à Benoît XVI par le Premier ministre Ariel Sharon, et alors que l’engagement du nouveau pape à s’inscrire dans la continuité de l’effort de rapprochement de Jean Paul II vis-à-vis du judaïsme a été chaleureusement salué à Jérusalem.

Tout est parti d’une phrase de Benoît XVI à l’issue de l’angelus qu’il a célébré dimanche sur son lieu de vacances du Val d’Aoste (Alpes italiennes).

Le pape a condamné "les attentats terroristes exécrables" qui ont touché "divers pays, dont l’Egypte, la Turquie, l’Irak, la Grande-Bretagne", mais n’a pas cité Israël, cible fréquente d’attentats-suicide dont le dernier, le 12 juillet à Netanya, a provoqué la mort de cinq Israéliens.

Le ministère israélien des Affaires étrangères ne s’est pas contenté lundi de publier un communiqué pour déplorer l’oubli susceptible selon lui de "renforcer les extrémistes opposés à la paix et affaiblit les modérés" parmi les Palestiniens, il a aussi convoqué le nonce apostolique, Mgr Pietro Sambi.

En février 2000, Israël avait eu la même réaction diplomatique quand le Saint-Siège et l’OLP avaient signé un accord demandant notamment un "statut spécial" pour Jérusalem.

Le Vatican a exprimé lundi sa surprise devant une telle réaction, jugée disproportionnée : "Il est étonnant que l’on ait ainsi voulu prendre un prétexte pour déformer l’intention du Saint-Père", a relevé lundi soir le porte-parole Joaquin Navarro-Valls.

Le porte-parole a précisé que le pape se référait expressément dans ses propos aux attentats "de ces derniers jours" laissant ainsi entendre que l’attentat de Netanya était un peu trop ancien pour un angélus évoquant les événements de la semaine en cours.

"Il est évident que le grave attentat de Netanya, auquel se réfère la partie israélienne, rentre dans la condamnation générale et sans réserve du terrorisme", a ajouté le porte-parole dans un communiqué.

La diplomatie vaticane veut rester active au Proche-Orient pour la défense des lieux saints du christianisme et de l’avenir des communautés chrétiennes qui y vivent.

Les vaticanistes relevaient ainsi mardi qu’Israël a saisi l’occasion de ce différend pour annuler de facto une réunion prévue lundi sur les biens de l’Eglise en Terre Sainte.

Un dossier délicat qui achoppe notamment sur le niveau des revendications financières du Saint-Siège.

Source : informations de AFP



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