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 - 28 avril 2024 - St Louis-Marie Grignon de Montfort
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Dieu ne permet la souffrance que pour un plus grand bien, selon le pape

Alors que certains considèrent le mal et la souffrance comme une punition divine, Benoît XVI a invité les fidèles à relire les événements dans une perspective de foi : Dieu ne souhaite « que le bien de ses enfants » et s’il permet parfois la souffrance, ce n’est que pour « un plus grand bien ».

Lors de la prière de l’Angélus qu’il a récitée ce dimanche place Saint-Pierre, le pape s’est appuyé sur les textes de la liturgie du jour pour rappeler que « les malheurs » ne doivent pas « susciter en nous une curiosité ou une recherche de fautes présumées, mais doivent représenter des occasions pour réfléchir, pour vaincre l’illusion de pouvoir vivre sans Dieu, et pour renforcer, avec l’aide du Seigneur, son engagement à changer de vie ».

« Face à la conclusion facile de ceux qui considèrent le mal comme une punition divine, Jésus redonne l’image véritable de Dieu qui est bon et ne peut vouloir le mal ».

Invitant les fidèles à se placer dans une perspective de « conversion » et de « foi », il a rappelé qu’en « présence de la souffrance et du deuil, la sagesse véritable est de se laisser interpeller par la précarité de l’existence et de lire l’histoire humaine avec les yeux de Dieu qui, ne voulant toujours que le bien de ses enfants, pour un dessein insondable de son amour, permet parfois que l’on éprouve de la souffrance pour conduire à un plus grand bien ».

Dieu se manifeste « de manières différentes dans la vie de chacun d’entre nous », a ajouté le pape. « Mais pour pouvoir reconnaître sa présence, il est nécessaire que nous nous approchions de lui, conscients de notre misère et avec un profond respect ». « Sinon, nous nous rendons incapables de le rencontrer et d’entrer en communion avec Lui ».

Citant l’apôtre Paul, il a enfin rappelé que « Dieu ne se révèle pas à ceux qui sont envahis de suffisance et de légèreté, mais à ceux qui sont pauvres et humbles devant Lui ».

Texte intégral

Chers frères et sœurs,

La liturgie de ce troisième dimanche de Carême nous présente le thème de la conversion. Dans la première lecture, traitée par le Livre de l’exode, Moïse, tout en faisant paître son troupeau, voit un buisson en flammes qui ne se consume pas. Il s’approche pour observer ce prodige quand une voix l’appelle par son nom et, l’invitant à prendre conscience de son indignité, lui commande de retirer ses sandales parce que le lieu est saint. « Je suis le Dieu de tes pères - lui dit la voix - le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » ; et il ajoute « Je suis celui qui est » (Ex 3,6a.14). Dieu se manifeste aussi de manières différentes dans la vie de chacun d’entre nous. Mais pour pouvoir reconnaître sa présence, il est nécessaire que nous nous approchions de lui, conscients de notre misère et avec un profond respect. Sinon, nous nous rendons incapables de le rencontrer et d’entrer en communion avec Lui. Comme l’écrit l’apôtre Paul, cet événement est un avertissement pour nous : il nous rappelle que Dieu ne se révèle pas à ceux qui sont envahis de suffisance et de légèreté, mais à ceux qui sont pauvres et humbles devant Lui.

Dans le passage de l’Evangile d’aujourd’hui, Jésus est interpellé sur certains faits funestes : le meurtre, dans le temple, de certains Galiléens sur l’ordre de Ponce Pilate, et l’écroulement d’une tour sur des passants (cf. Lc 13,1-5). Face à la conclusion facile de ceux qui considèrent le mal comme une punition divine, Jésus redonne l’image véritable de Dieu qui est bon et ne peut vouloir le mal. Mettant en garde contre l’idée que le malheur est la conséquence immédiate des fautes de celui qui le subit, il affirme : « Pensez-vous que, pour avoir subi pareil sort, ces Galiléens fussent de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens ? Non, je vous le dis, mais si vous ne vous repentez pas, vous périrez tous pareillement » (Lc 13,2-3). Jésus invite à faire une lecture différente de ces événements, se plaçant dans la perspective de la conversion : les malheurs, les événements funestes, ne doivent pas susciter en nous une curiosité ou une recherche de fautes présumées, mais doivent représenter des occasions pour réfléchir, pour vaincre l’illusion de pouvoir vivre sans Dieu, et pour renforcer, avec l’aide du Seigneur, son engagement à changer de vie.

Face au péché, Dieu se révèle plein de miséricorde et ne manque pas de rappeler les pécheurs à éviter le mal, à grandir dans son amour et à aider concrètement leur prochain dans le besoin, pour vivre la joie de la grâce et ne pas trouver la mort éternelle. Mais la possibilité de conversion exige que nous apprenions à lire les événements de la vie dans une perspective de foi, animés d’une sainte crainte de Dieu. En présence de la souffrance et du deuil, la sagesse véritable est de se laisser interpeller par la précarité de l’existence et de lire l’histoire humaine avec les yeux de Dieu qui, ne voulant toujours que le bien de ses enfants, pour un dessein insondable de son amour, permet parfois que l’on éprouve de la souffrance pour conduire à un plus grand bien.

Chers amis, prions la Très Sainte Vierge Marie, qui nous accompagne sur le chemin du Carême, d’aider chaque chrétien à revenir au Seigneur de tout son cœur. Qu’elle soutienne notre ferme décision de renoncer au mal et d’accepter avec foi la volonté de Dieu dans notre vie.



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