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 - 28 avril 2024 - St Louis-Marie Grignon de Montfort
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Spécial synode : les propositions finales

Les 50 propositions, présentées le 18 octobre 2005 aux pères synodaux entrés dans la phase finale du Synode sur l’Eucharistie, font une large place à l’importance des vocations sacerdotales, ferme la porte à l’ordination d’hommes mariés, maintient le refus de la communion aux divorcés-remariée et invite à la prudence pour l’accès à l’Eucharistie de certains hommes politiques. Quant à l’intercommunion, elle n’est "généralement pas possible".

Ces propositions, qui doivent être amendées, puis votées le 22 octobre avant d’être remises à Benoît XVI, devaient normalement être gardées secrètes. L’agence de presse américaine Catholic News Service, liée à la Conférence épiscopale des Etats-Unis, s’en est pourtant procurée une copie.

L’ébauche des propositions finales du Synode n’apporte pas de changement au rapport présenté par le cardinal Angelo Scola, le 12 octobre dernier. Ainsi la proposition 11 indique qu’ordonner des hommes mariés pour pallier au manque de prêtres dans le monde est "une route à ne pas suivre". Cette proposition indique que le manque de prêtres est une "douleur aiguë" mais réaffirme "le don inestimable du célibat ecclésiastique dans l’Eglise latine". Le manque de prêtres catholiques pourrait être pallié par "des initiatives pastorales efficaces".

Quant aux célébrations dans l’attente de prêtre, la proposition 10 souligne qu’il appartient aux conférences épiscopales de fixer des préceptes quant à la distribution de la communion dans ces cas, mais demande au Saint-Siège de préparer un document pour fixer des règles universelles pour de telles célébrations.
La proposition 4 rappelle que l’Eucharistie est un don de Dieu que les fidèles catholiques ont le droit de recevoir. Les prêtres doivent donc tout faire pour leur permettre d’y accéder. Cependant la proposition 35 souligne que l’accès à la communion n’a rien d’automatique et rappelle la nécessité d’être en état de grâce pour la recevoir. "Personne ne devrait avoir peur de causer une impression négative en ne venant pas recevoir la communion" à la messe.

La proposition 46 souligne que les hommes politiques soutenant des positions peu en rapport avec la doctrine de l’Eglise, en particulier sur l’avortement, n’ont aucune "cohérence eucharistique". Les évêques sont ainsi appelés à "exercer la vertu de la prudence" s’ils doivent déterminer si un homme politique peut recevoir la communion, ou non.

Quant à la proposition 40, elle rappelle que les divorcés remariés civilement sans annulation de leur mariage religieux "ne peuvent accéder à la sainte communion, car ils sont nettement en opposition avec l’enseignement de l’Eglise sur le mariage". Les pères synodaux préfèrent encourager les efforts pastoraux pour accompagner ces personnes et une certaine flexibilité dans l’étude des cas d’annulation de mariage devant les tribunaux ecclésiastiques. Par ailleurs, sur la question du mariage au sein de l’Eglise catholique, une proposition rappelle l’exigence pour ceux qui entrent dans l’Eglise d’interrompre leurs unions polygames avant de recevoir les sacrements.

La proposition 41 réaffirme aussi que l’Eglise catholique enseigne que l’intercommunion n’est "généralement pas possible" et qu’une concélébration œcuménique de l’Eucharistie est répréhensible. Toutefois, la possibilité de la communion partagée quand des "conditions précises" sont réunies devrait être respectée.

En matière liturgique, la seconde proposition rappelle les bénéfices acquis par l’Eglise après le Concile Vatican II, soulignant que les abus liturgiques, relevés dans le passé, avaient nettement diminués ces dernières années.

La proposition 25 demande cependant le respect de la dignité et du caractère sacré de la messe et met en garde contre l’introduction de textes non liturgiques dans les célébrations. Ainsi, la proposition 19 insiste sur la nécessité de former de bons prédicateurs, la 6e sur la promotion de l’adoration eucharistique et la 30e sur l’importance de la messe du dimanche. Pour favoriser le respect du dimanche comme ‘jour du seigneur’, il est proposé aux Eglises locales d’organiser des rassemblements, des rencontres et des pèlerinages le dimanche.

La proposition 13 souligne, quant à elle, que l’âge de la confirmation devrait être revu à la hausse. D’autres propositions insistent sur l’importance de l’utilisation du latin dans les liturgies à caractère international, de la génuflexion au moment les plus importants de la messe, de la mise en évidence du tabernacle dans les églises.

Aucune proposition ne fait mention d’une libéralisation de la messe tridentine. Le sujet n’aurait été abordé qu’une seule fois au cours du Synode, pour rappeler les normes déjà existantes. Enfin, de nombreuses propositions rappellent le lien entre l’Eucharistie les questions sociales et les soucis écologiques.

Source : Apic



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