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 - 28 avril 2024 - St Louis-Marie Grignon de Montfort
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Mgr André Vingt-Trois pressenti pour succéder au cardinal Lustiger

Le Vatican pourrait annoncer demain, jour de la fête de Notre-Dame de Lourdes, la nomination de Mgr André Vingt-Trois, archevêque de Tours, pour succéder au cardinal Jean-Marie Lustiger à l’archevêché de Paris. Cette annonce officielle reste cependant suspendue à l’évolution de l’état de santé de Jean-Paul II, hospitalisé depuis plus d’une semaine. Dans cette question délicate de la succession du cardinal Lustiger, le Saint-Siège ferait le choix de la continuité, en désignant « le fils spirituel » de l’archevêque de Paris, son bras droit pendant 18 ans.

Cette désignation ne s’est pas faite sans mal. Le Vatican se penche sérieusement sur l’avenir à la tête de l’archevêché de Paris depuis septembre. A la mi-janvier, une commission « extraordinaire » a été réunie à Rome pour étudier plusieurs dossiers possibles à cette succession, dont ceux de l’archevêque de Tours et de Mgr Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux et président de la Conférence épiscopale française. Les hauts dignitaires n’étaient pas alors arrivés à se mettre d’accord. C’est donc Jean-Paul II et son entourage qui ont tranché la question, avant son hospitalisation. Après un échange diplomatique avec le gouvernement français - aucun évêque ne peut être nommé sans l’avis formel du président de la République -, le Souverain Pontife peut désormais accepter la démission du cardinal Lustiger qui, âgé de 78 ans, a dépassé de trois ans l’âge de la retraite administrative des prélats, et nommer par décret son successeur.

L’archevêque de Tours connaît bien le diocèse de la capitale et ses problèmes. Premier atout, Mgr Vingt-Trois, de famille franc-comtoise, est un enfant de Paris. Né en 1942 dans le Ve arrondissement, il a fait ses classes au lycée Henri-IV et au séminaire de Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux. Attaché à la capitale, il a débuté son mi nis tère il y a trente ans dans l’Ouest parisien et dirigé pendant sept ans le séminaire dont il avait été l’élè ve. Il est alors nommé vicaire général de l’archevêché de Paris. En 1988, il est fait évêque auxiliaire du cardinal Lustiger. Ce n’est que onze ans plus tard qu’il quitte Paris pour Tours. Ce n’était qu’un au revoir.

Mgr Vingt-Trois ne laisse personne de marbre. Il sait manier l’ironie, mais son humour n’est pas toujours apprécié. Surtout, il ne connaît pas la langue de bois. Président de la commission épis copale pour la famille, il a invité au début de janvier à « briser le silence » sur l’avortement et veut relancer le débat sur « un palliatif des échecs de la contraception ». La nomination de Mgr Vingt-Trois sous-entend aussi sa future élévation au cardinalat. Si la santé de Jean-Paul II le permet, la rumeur romaine fait sérieusement état d’un consistoire en juin prochain. Le Pape créerait alors de nouveaux cardinaux. Pour l’heure, il y a six princes de l’Église de nationalité française, mais seuls quatre d’entre eux pourront participer à l’élection du successeur du Pape.

Agés de plus de 80 ans, le cardinal Roger Etchegaray, « diplomate des missions difficiles » du Pape, et l’ancien archevêque de Tours, le cardinal Jean Honoré, ne pourront pas entrer en conclave. En revanche, le cardinal Lustiger, le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, les cardinaux Paul Poupard, « ministre de la culture » de Jean-Paul II, et Jean-Louis Tauran, « gardien » des archives et de la bibliothèque du Saint-Siège, pourront voter lors de cette élection.

(Source : Le Figaro)



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