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 - 28 avril 2024 - St Louis-Marie Grignon de Montfort
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Cinquantenaire de la mort de Paul Claudel

PARIS (AFP) - Mort le 23 février 1955, le diplomate-écrivain Paul Claudel, catholique fervent, fait l’objet d’hommages divers mettant l’accent sur la modernité de son théâtre.
Si Paul Claudel fut, de son vivant, considéré comme un des plus grands poètes de son temps, son oeuvre dramatique, jugée difficile d’accès, fut longue à s’imposer et c’est à l’étranger qu’il fut d’abord joué et apprécié. Depuis 1912 et "L’annonce faite à Marie", les plus grands metteurs en scène se sont intéressés à son travail.

"Si son oeuvre poétique n’est plus guère enseignée, son théâtre reste très joué. Et son parcours de converti parle aux chrétiens d’aujourd’hui", a écrit La Croix en lui consacrant samedi un dossier spécial.
"Son oeuvre s’explique par sa foi. Ce n’est pas l’écrivain qui se trouve être catholique, il est écrivain car catholique", a dit à l’AFP le père Dominic Schubert, qui donne ce semestre une série de cours à l’Ecole Cathédrale (fondée en 1984 par JM Lustiger) sur "Claudel, l’esthétique dans le discours de la foi".

Pour Claudel, "le péché avait sa place dans l’oeuvre de la création", a-t-il poursuivi, soulignant qu’"il a une vue cosmologique, c’est-à-dire que toute réalité de la terre entre en mouvement avec une vision globale de Dieu". Il a enfin souligné "la force de sa langue".
Le site (paul-claudel.net) recense sur plus de quatre pages les nombreuses initatives, étalées sur l’année, en hommage à celui dont André Gide disait : "non catholique, il aurait été un être terrible, quasi monstrueux".

La Bibliothèque nationale de France (BNF, site François Mitterrand) organise le 23 février un colloque autour du grand dramaturge (avec, sous réserve, Marcel Bozonnet, Claude Buchvald, Yannis Kokos, Olivier Py, Christian Schiaretti, Bernard Sobel, Madeleine Marion, Robin Renucci etc).

Il y aura au cours de l’année, à Paris et en province, en France et à l’étranger, des expositions, des conférences, des lectures, du théâtre bien sûr dont "Le partage de midi" à l’Athénée en décembre mis en scène par Philippe Adrien. Une BD et un film (avec Béatrice Dalle) sur "Tête d’or" sont prévus, sans oublier, fin juin, les Rencontres de Brangues (Isère, où il est enterré dans le chateau familial).

Des publications (inédits ou rééditions) sont au programme des éditeurs (Emmanuel Godo, "La vie au risque de la joie", éd Le Cerf, Gérald Antoine, "L’enfer du génie", éd Robert Laffont, M.A Lescourret, "Claudel", éd Flammarion etc).

Plusieurs manifestations seront organisées au Japon où il fut ambassadeur de 1922 à 26 et qui furent sans doute les plus belles années de sa vie. C’est en novembre que sont regroupées la majorité des manifestations, à Tokyo et dans d’autres villes.

Il y eut dans le monde des "noyaux de ferveur claudelienne et certains le sont encore", a rappelé le professeur Michel Autrand, ancien président de la société Paul Claudel. Beaucoup d’étrangers ont eu accès à certaines de ses pièces parce que la danse et la musique y tiennent une place importante.

Paul Claudel est né à Villeneuve-sur-Fère (Aisne) en 1868. Entré dans la carrière diplomatique, il part pour les Etats-Unis en 1893 où il compose "L’échange". Après avoir séjourné en Extrême-Orient, il travaille dans de nombreux pays, l’ambassade de Bruxelles étant son dernier poste. Il a aussi écrit "Cinq grandes odes", "Art poétique", "Le soulier de Satin", "L’otage", "Le pain dur", "Présence et prophétie" notamment.

Source : AFP



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