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La basilique Saint-Pierre fête son demi millénaire, le 18 avril 2006

Rome, 17 avril 2006 (Apic) Le plus important édifice religieux du catholicisme, tant en terme de volume (193 m de long, 120 m de haut) que de renommée, la basilique Saint-Pierre, fêtera ses 500 ans le 18 avril 2006. Elle n’est pas une cathédrale puisque l’évêque de Rome siège à Saint-Jean de Latran, en revanche, c’est l’église du pape.

Cette basilique est l’œuvre de plusieurs siècles. Le premier bâtiment s’est développé autour d’un petit monument commémoratif à l’endroit où l’apôtre Pierre aurait été martyrisé, non loin du cirque de Néron.

150 ans de travaux

Constantin, le premier empereur romain chrétien, fera construire à partir de 319, à l’emplacement de l’oratoire, une basilique à cinq nefs dotée d’un portique à cinq arcades qui sera achevée vers 349. En 1450, la vieille basilique constantinienne menaçait de s’effondrer. Le pape Nicolas V (1447-1455) demanda alors à l’architecte toscan Bernardo Rossellino de dessiner les plans d’une nouvelle basilique.

Mais c’est le pape Jules II (1503-1513) qui fera raser l’ancien édifice et demandera à Donato Bramante d’élaborer à son tour un projet en forme de croix grecque. La première pierre sera posée le 18 avril 1506, à l’emplacement de l’ancien transept. Les quatre piliers et arc de soutien de la coupole seront achevés en 1514, à la mort de l’architecte.

Raphaël, succédant à Bramante, opte pour la forme de la croix latine, un bras plus long que les trois autres. Antonio da Sangallo dirigera ensuite le chantier jusqu’à sa mort, en 1546. Michel-Ange, commissaire, élevé au rang de directeur et architecte à vie par Paul III (1534-1549), reprendra le flambeau à l’âge de 72 ans. Il optera pour le projet initial en forme de croix grecque, et transformera légèrement la coupole qui, à sa mort en 1564, s’élevait jusqu’au tambour. Pirro Ligorio et Jacopo Barozzi dit Vigola lui succéderont, puis, à partir de 1573, Giacomo della Porta. Celui-ci, associé à Domenico Fontana, achèvera la grande coupole, en 1590. Fontana exécutera ensuite la lanterne au sommet de laquelle une croix sera hissée 3 ans plus tard.

C’est ensuite Carlo Maderno qui remporta le concours lancé par le pape Paul V (1605-1621) pour la construction du prolongement de la basilique et de sa façade de 115 mètres. Cette dernière, composée de quatre pilastres encadrant les huit colonnes centrales sera construite à partir de 1607 et achevée le dimanche des Rameaux de l’année 1614. Elle est surmontée d’un attique et d’une balustrade ornée de statues et de deux horloges. Enfin, le pape Urbain VIII (1623-1644) fera décorer l’intérieur de l’édifice qui sera consacré le 18 novembre 1626, après 150 ans de travaux et douze siècles exactement après la consécration de la première basilique. Le Bernin achèvera le tout entre 1657 et 1666. Il conférera à la basilique son aspect baroque caractérisé par l’énorme baldaquin de bronze à colonnes torses de l’autel papal.

La légende de l’obélisque de la place Saint-Pierre

C’est aussi lui qui construisit la place indissociable de la basilique. Elle forme la cour d’honneur du sanctuaire. Sa quadruple colonnade qui enveloppe l’ellipse de la place est une des dernières réalisations du maître de l’art baroque. Elle mesure 340 mètres de long sur 240 mètres de large et la balustrade est surmontée de 140 statues.

Au centre de la place, l’obélisque. Ce monolithe de granite fut taillé au 1er siècle av JC à Heliopolis, en Egypte. Il se trouvait à l’origine dans le cirque de Néron et il fallut le déplacer et le hisser au centre de la future place. Les travaux durèrent 4 mois. Le 10 septembre 1585, il fut mis sur pied. Ses 25,5 mètres de hauteur et ses 350 tonnes nécessitèrent l’action de 800 hommes et de 150 chevaux. Pendant l’opération de levage, le pape ordonna le silence total. La légende veut que les cordes menaçant de rompre en frottant le granit, une voix venant de la foule cria de les mouiller. Le pape félicita alors l’inconnu de ne pas avoir pas respecté son ordre.

C’est sur la place, qui peut contenir 50’000 fidèles, et dans la nef centrale de la basilique, qui elle peut accueillir 60’000 personnes, que se déroulent les grandes heures des pontificats et de la vie de l’Eglise.

La voûte, elle aussi, rappelle que Saint-Pierre est l’Eglise du pape. Elle est décorée des paroles (en grec et en latin) que le Christ aurait adressées à saint Pierre et qui, selon les catholiques, fondent le pouvoir pontifical : “Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l’Hadès ne tiendront pas contre elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux“ (Mt 16:18).

L’entretien de la basilique atteint ainsi un degré d’efficacité incomparable. Le mercredi, quand le pape donne son audience hebdomadaire, c’est l’heure du grand nettoyage. Pour faciliter l’entretien de cette vieille dame qui cache bien ses rides, la Fabrique de Saint-Pierre a fait le choix de la conservation. Fi des fresques et des toiles. Depuis le 18e siècle, au fur et à mesure, elles ont été remplacées par des mosaïques très fines, réalisées par l’atelier des mosaïques de la basilique.

Tout ce peuple d’artisans travaille en coulisses, dans les salles et les couloirs creusées dans les piliers et l’épaisseur des murs de Saint-Pierre. C’est là que dort la mémoire de la basilique. Dans ces combles sont conservées les reliques les plus précieuses et les archives.

Source : Apic



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